THE LAST FIVE YEARS.
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 (2017) where's my love, moad.

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MessageSujet: (2017) where's my love, moad.   (2017) where's my love, moad. EmptyJeu 6 Avr - 0:04


✻ ✻ ✻
Did she run away, did she run away, I don’t know. If she ran away, if she ran away, come back home, Just come home. I got a fear, oh in my blood, She was carried up into the clouds, high above.

Le boulot ne manquait pas en ce moment. Thad passait le plus claire de son temps à l'atelier et l'autre reste du temps, dans le bar du coin. Comme d'habitude. Une certaine routine s'était installée dans sa vie. Il se levait, buvait son café, partait au boulot, ne revenait que tard dans la soirée, mangeait un bout avec Mia puis filait au bar rejoindre ses collègues du moment. Il se prenait, pas tout le temps, une bonne murge et rentrait seul ou accompagné chez lui, dans son bateau amarré au port. La routine quoi. Pourtant, Thad s'était toujours promit de ne pas tomber dans le cercle vicieux d'une vie pénible, sans goût, où tous les jours se ressemblaient. Pourtant, il était en plein dedans, depuis un certain temps. Incapable de s'en sortir. Parce qu'il ne le voulait peut être pas ou qu'il n'en avait pas la force. Dans l'fond, il se punissait. De l'avoir perdue. De les avoir perdu. Mais trop fier, il ne se l'avouerait jamais. Alors, comme tous les jours de la semaine, Thad était dans son atelier, en train de poncer le dernier bateau qu'on lui avait donné à rénover. Un riche client un peu chiant, qui voulait son dû rapidement. Thad lui avait bien fait comprendre qu'il mettrait le temps dont il avait besoin. Seulement, là tout de suite, il avait envie de brûler son putain de bateau ! Deux semaines ! C'était déjà trop. Il venait tout juste de raccrocher avec cet imbécile. Les gens. Les riches. Tous des cons. Mais il avait besoin de cet argent. Pour sa mère. Son petit frère aussi. Alors, ce weekend, il n'y aurait pas de grosse fête. Oh ça non. Il bosserait sur ce foutue bateau tous les jours ! Cette vie l'énervée. Il avait besoin de plus de liberté. De se sentir vivant comme avant. Mais il pataugeait dans sa peine. Incapable de sortir la tête de l'eau et de nouveau respirer. Inspirant profondément, il était en train de passer sa dernière bande de papier ponce, quand un bruit se fit entendre près de l'entrer de l'atelier. - J'vais pas tarder à partir manger, alors faites vite. Il avait prit un ton un peu brutal sans doute, mais Thad s'en fichait. Il n'était pas d'humeur à recevoir qui que ce soit aujourd'hui. Au bout de trois secondes, il prit tout de même la peine de tourner la tête vers la personne qui se trouvait dans l'encadrement de la porte. Et là ... Il resta bouche bée, tout à coup stopper dans ses mouvements. Il cligna plusieurs fois des yeux pour être sûr et il finit par avaler difficilement sa salive. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Son coeur rata un battement. Non pas elle. Pas maintenant. Thad détourna rapidement le regard, inspirant un grand coup et se remit à son boulot, comme si de rien n'était. Ouais, c'était plus simple. Elle était là pour lui faire face. Il en était presque certain. Il l'avait senti dans son regard et il ne voulait pas. Il ne voulait pas connaitre la vérité. Il ne voulait pas tourner la page. Pas comme ça.- Qu'est-ce que tu fais là ? Pas même un bonjour, un brin de politesse. Il essayait de la faire fuir par sa mauvaise humeur, espérant que cela marche. - Je suppose que t'es pas là pour acheter un bateau. A moins que ce soit ton nouveau projet après la pâtisserie. Dit-il, amèrement. Et voilà qu'il regrettait déjà ses mots.
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Moïra Boehler
Moïra Boehler

petits mots : 244

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MessageSujet: Re: (2017) where's my love, moad.   (2017) where's my love, moad. EmptyJeu 6 Avr - 19:35

Think about it. Think about when we first met, when we first kissed, when we first made love. Remember how sweet it was, remember how happy we were. And now, think about us now. About how low we've fallen, about how miserable we are.

┈┈┈
Depuis leur dernière discussion, celle qui avait signé la fin officielle de leur couple, Moïra avait croisé plusieurs fois Thad, à Rockland. La ville n'était pas assez grand pour qu'ils puissent s'éviter complètement en deux ans, et comme ni l'un ni l'autre n'avait déménagé, c'était inévitable qu'ils finissent par tomber l'un sur l'autre à un moment donné. À chaque fois, son cœur s'était serré. Les souvenirs revenaient, les bons, les mauvais. Les bons étaient les pires, parce qu'elle réalisait alors tout ce qu'elle avait perdu, tout ce qu'elle n'aurait plus jamais. Les quelques fois où elle l'avait vu, donc, Moïra avait détourné le regard, baissé la tête, avait tâché de se concentrer sur sa respiration et sur les pas qu'elle faisait. Un jour, elle l'avait aperçu au loin sur la plage – ce n'était qu'une silhouette, mais elle aurait pu le reconnaître entre mille ; la forme de son corps, ses cheveux, sa démarche. Elle avait fait demi-tour, aussitôt, alors qu'elle avait quitté son appartement depuis cinq minutes à peine. Elle était rentrée et, une fois la porte fermée, elle s'était mise à pleurer. Même deux ans après, Moïra pleurait toujours cette relation ruinée. Elle ne s’en était tout bonnement jamais remise. Elle en avait assez, cependant. Assez d’être triste, assez d’avoir mal. Et maintenant qu’elle avait ouvert sa pâtisserie, maintenant qu’elle était bien en marche et qu’elle pouvait aisément dire qu’elle avait une bonne stabilité, Moïra voulait avancer. Enfin. Elle pouvait avoir les meilleurs amis du monde, la meilleure famille, le meilleur travail et le meilleur salaire, si elle n’allait pas bien psychologiquement sa vie n’aurait aucune saveur. Moïra, elle voulait pouvoir penser à Thad et elle avec un doux sourire, en se disant Ah oui, s’était bien quand même, et ne pas pleurer, ne pas avoir le cœur en miettes. Elle voulait penser à ce bébé qu’elle avait perdu sans que ses entrailles ne se déchirent, sans qu’elle soit au bord de vomir, la respiration coupée. Mais elle ne pouvait pas y arriver toute seule, elle le savait. Ils s’étaient engouffrés dans cette misère à deux, et il n’y avait qu’une façon d’en sortir. Bien qu’ils se soient séparés en face à face, bien que ce soit elle-même qui ait annoncé à Thad qu’elle ne voulait plus qu’ils soient ensemble, Moïra avait l’impression que tout n’était pas vraiment terminé. Qu’ils avaient encore des choses à se dire. Et c’est pour cette raison-là qu’elle avait décidé, enfin, d’aller le voir. Elle avait entendu plusieurs clients parler de lui, de son atelier, et elle avait su que c’était là qu’il faudrait qu’elle se rende, si elle voulait le trouver. Elle aurait pu l’appeler ou lui envoyer un message, avant, si tant est qu’il n’avait pas changé de numéro, mais elle ne voulait pas risquer son refus. Alors elle était là, Moïra. Plantée à l’entrée de l’atelier, cet endroit où elle avait passé tant de temps, à observer son amoureux bricoler aux côtés de sa mère, ou bricoler tout seul. Elle se mettait dans un coin, pour ne pas déranger, et le couvait des yeux pendant des heures. Elle savait qu’en revenant ici, une foule de sentiments referaient surface. Elle savait qu’en posant le regard sur lui, pour de vrai, sans l’éviter, son cœur se serrerait. Mais elle n’avait pas imaginé à quel point. Visiblement, elle n’était pas arrivée au bon moment. Sa première phrase lui fit mal, d’ailleurs. Sans un regard, sans savoir que c’était elle. Comme si elle n’était qu’un indésirable de plus. À ce moment-là, elle hésita à tourner les talons et s’en aller – le temps qu’il se retourne, il n’aurait même pas su qu’elle était venue. Mais elle n’arrivait pas à bouger, tout simplement. Et quand Thad se retourna enfin, Moïra manqua de faillir. Ce n’était pas du cinéma, ce n’était pas une exagération dramatique. Il avait été tout pour elle, et voilà qu’ils n’étaient plus que deux étrangers. Son cœur se brisa une millième fois, et Thad se détourna. Elle n’avait toujours pas décroché un mot alors qu’il lui parlait nonchalamment. Froidement. Elle avait les larmes aux yeux, Moïra. Elle allait tenir comment ? Elle allait y arriver comment, à lui parler ? Bien sûr qu’elle s’était imaginée leurs retrouvailles. Elle se voyait arriver dans l’atelier, le sourire aux lèvres, lâcher un petit compliment sur un bateau qui se trouverait là, puis lui demander comment il allait. Ils seraient gênés, bien sûr, mais ils seraient heureux de se retrouver. Ce qu’il se passait-là était bien évidemment aux antipodes de cette imagination. Elle avait besoin de sa sœur, Moïra. Elle n’était pas sûre d’y arriver toute seule. « Elle marche tellement bien que d’ici trois mois je pourrais bien m’en acheter un, » s’entendit-elle dire finalement, la voix dure. Si Thad voulait la jouer comme ça, alors elle ferait de même. « Tu me ferais un devis, par hasard ? » Eut-elle le courage d’ajouter. Mais c’en était trop, déjà. Elle sentait la boule dans sa gorge, elle sentait les sanglots monter, elle avait les larmes au coin des yeux. Heureusement, pensa-t-elle, que Thad ne la voyait pas.
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