THE LAST FIVE YEARS.
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 (2014) shit happens / lola

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MessageSujet: (2014) shit happens / lola   (2014) shit happens / lola EmptyLun 3 Avr - 18:54


lola et ariel
"cry baby, cry baby,
so you laugh through your tears."
et ce visage, ce visage, ce visage il apparaît, il apparaît, disparaît, il se fait, il se fond, il se forme. il se taille et se retaille, se détaille à mesure que ses doigts redécouvrent tout ce que ça devient. ce corps, ce corps change, ce corps évolue, ce corps se transforme. en quelque chose. quelque chose d'autre, de plus doux à son oreille, de plus tendre sous ses ongles, de plus acceptable dans le reflet du miroir. les bandages sont fermement appuyés sur son semblant de torse. ça fait quatre mois, peut-être plus. la piqûre se plante dans sa chair, et la fatigue, la fatigue s'accumule. il se sent comme un môme ava, il se sent comme un môme qu'a pas ce qu'il veut quand il veut au moment pile où il le veut. il racle le fond de sa gorge, enfonce ses poings dans son sweat et grince des dents à la vue d'une pluie fine qui vient tapisser ses pompes. ça va pas assez vite. pas. assez. rapidement. et ça le gave. et ça le plombe. parce que c'est pas encore beau, c'est pas encore joli. c'est pas assez lui. ça lui file le cafard, ça lui file la bile dans le fond de la gorge. et quand il se retrouve face à la porte, qu'il discerne les formes qu'il tente de fuir en étalant quelques mèches blondes devant ses yeux, il déglutit. il a peur de l'emmerder, lola. il a peur de la jouer drama king qui abuse de ses serviteurs. qui se sert. qui. juste besoin de tomber, de gueuler, de frapper. de dire merde à l'éternité. de faire. faire quoi ? il sait pas. il sait pas.
et c'est tant mieux.
parce que savoir c'est chiant, c'est éreintant, ça file le bourdon et ça colle des images noires dans la matière grise qui se délave à mesure que les jours passent. foutue gonzesse qu'il est. foutue nana, poule à la con qui fait sortir des mouflets de son origine du monde. il secoue la tête, frappe, sonne. il joue de tout, on dirait un garçon instrument pas encore totalement formé. ses hanches se sont perdues, ses traits se sont fortifiés. puis elle ouvre la porte, lola, elle ouvre la porte avec ses immenses iris océans qui se sont rejoints dans un petit verre.
- désolé, j'voulais pas t'emmerder. si en fait. si un peu. si carrément. carrément que ça lui arrache une vague grimace. le timbre est légèrement plus grave. manque plus qu'une pomme d'adam et l'illusion sera parfaite, il devrait essayer un jour avec une boule de coton scotchée. elle lui laisse la place, il rentre, fait tomber en arrière sa capuche à peine touchée par les gouttes dehors. les lèvres s'étirent en un penaud sourire. bah à force tu dois avoir l'habitude de mes entrées pas prévues, un jour j'téléphonerais à l'avance, juré. siffle un rire. silence. juste, comme ça. un peu. une envie. un besoin.
- savoir comment s'porte le piano, tout ça.
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MessageSujet: Re: (2014) shit happens / lola   (2014) shit happens / lola EmptyMer 5 Avr - 15:39


t’es installée sur ton petit banc depuis des heures, tellement qu’tes fesses sont engourdies sauf qu’tu t’en fous. tout c’que tu veux c’est jouer, jouer jusqu’à ce que tes doigts tombent, jusqu’à ce que tu deviennes sourde, jusqu’à ce que tu meures. et ça, ça va arriver vite, bien trop vite. dix-huit piges et tu t’prépares d’jà à mourir. n’importe quoi. n’importe quoi, sauf qu’c’est quand même ta réalité, assez qu’ta mis jam hors d’ta vie parce que tu voulais pas qu’il t’voit dépérir. lui versus tous les autres, lui tu sais pas si t’aurais été capable d’sentir ses yeux sur toi alors qu’tu deviens plus rien. t’as inventé être amoureuse d’ton meilleur ami, et il est partit. ça t’fait mal, presque plus d’savoir qu’tu vas crever, même si c’est d’ta faute. alors tu joues, tu joues car c’est qu’t’aimes l’plus faire dans la vie, c’que t’as pas hâte de perdre. yeux fermés, maison vide, tu frappes les doigts sur les touches sans douceur, c’est pas une douce mélodie qui sort d’ton âme mais un cri du cœur, c’ta manière d’hurler, jouer. t’as personne pour t’voir massacrer les notes, tu pars en vrille mais tu t’en fous. ça fait tellement longtemps qu’a t’as joué d’vant un public. ça s’reproduira plus, et ça t’tue. ça t’tue plus vite, et déjà qu’t’as presque plus d’temps- puis t’entends la sonnette qui résonne, ça t’prends une minute avant d’réaliser qu’ça veut dire qu’il y a quelqu’un à ta porte. lentement tu descends, t’essaie d’reprendre ton souffle et calmer les battements rapides d’ton palpitant. tu t’es donné au piano, tu t’es épuisé sauf que tu t’composes – pas question qu’on t’voit avec d’la fatigue dans les yeux, d’la tristesse shootée dans tes veines. tu soupires presque d’aise en réalisant qu’dissimuler derrière ta porte s’trouve kane. « désolé, j'voulais pas t'emmerder. » tu roules des yeux en t’effaçant d’l’entrée pour qu’il puisse échapper à la température. « soit pas ridicule, tu m’déranges jamais. » dehors, il pleut des cordes qu’tu réalises, t’avais pas remarqué et ça t’fais sourire. t’as toujours aimé la pluie. lui aussi il sourit, et tu remarques un peu plus de dureté dans ses traits, l’traitement aux hormones fais tranquillement son effet. « bah à force tu dois avoir l'habitude de mes entrées pas prévues, un jour j'téléphonerais à l'avance, juré. » t’affirmes d’la tête et rejoint son rire. « ouais, mais limite c’est ennuyant quand t’es pas là. j’ai pris l’habitude d’te voir tous les jours. oublie l’téléphone et surprend-moi, c’pas comme si j’étais attendue ailleurs, d’manière, » qu’tu réponds, pouvant pas refouler la note amère dans tes derniers mots c’pendant. tu relèves les yeux et souris à nouveau. « tu v’nais pour quelque chose chaton? » rajoutes-tu parce que t’as pas envie d’continuer à penser à ta maladie, t’aimes mieux donner toute ton attention à ton sublime ami. « juste, comme ça. une envie. » tu souris un peu plus – c’t’encore mieux s’il est là juste pour te voir. t’en as d’besoin, si fort, d’la compagnie, depuis qu’t’es malade et qu’t’as fais partir jam. « savoir comment s'porte le piano, tout ça. » tu recules un peu, étire le bras en direction d’l’escalier pour l’inviter à s’y diriger, en direction du piano. d’ton havre, ton fort réconfort. « j’m’y brûle les doigts depuis c’matin, t’arrives à temps pour la pause et outre ça, outre ça il va bien. » lui, il change pas, il reste le même qu’importe le nombre de fois où tu martèles les notes au lieu d’les aimer. ça arrive d’plus en plus souvent ces derniers temps, sauf qu’ton piano, il va bien. toi, t’es plus si certaine, ta motivation fond pareil à d’la neige au soleil. si seulement y’en avait d’la neige ici, tu pourrais t’y rouler un peu histoire d’désenfler tes muscles endoloris. « toi, comment tu vas? » qu’tu demandes en penchant ta tête sur le côté, amenant des longues mèches noires à t’glisser un instant sur le visage. tu passes ton autre main d’dans tes cheveux d'jais en regardant l’brun d’un regard brillant d’curiosité bleue.
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MessageSujet: Re: (2014) shit happens / lola   (2014) shit happens / lola EmptyMer 5 Avr - 23:00


lola et ariel
"cry baby, cry baby,
so you laugh through your tears."
c'est une chouette fille, lola. le genre de fille assez bien pour qu'elle mérite que le meilleur. elle a comme un truc dans le coeur qui réagit bien à ce qui va pas. elle a comme une mécanique qui va contre le courant, qui se prend des vents, des sacrées bâches. pourtant ça marche. et elle écoute, dieu qu'elle écoute lola. elle l'a écouté se mettre à chialer, se mettre à brailler, détester l'univers entier et ses lois à deux sous trois francs. elle a jamais levé la main pour claquer, ou sortie les ongles pour les planter dans la joue. lola elle est accepte, lola elle fait avec et elle cherche pas plus loin. c'est pas plus mal. ça simplifie beaucoup de choses, dont son rapport au monde, sont sa haine qui s'apaise à mesure qu'elle tend un sourire, qu'elle mâche ses mots. c'est sans doute elle qui lui a filé cette sale manie de pas bien faire comme les gonzesses, les vraies y paraît. celles qui se dandinent, qui savent bien draguer, qui filent un décolleté aussi plongeant qu'une falaise escarpée. elle a rien à leur envier, elle a tout pour elle. surtout les yeux. ils sont pas d'un bleu comme les siens, ils sont plus clairs encore, plus limpides. c'est pas vraiment l'océan, ni le ciel. c'est un savant mélange des deux.
y pince sa lèvre inférieure.
il suit la gosse sans trop se poser des questions, frémit sous la chaleur qui vient taper contre sa carcasse légèrement moite. il inspire profondément. elle a l'air un peu dans le même état que lui. c'est pas que ça se voit. ça se sent juste. c'est comme une aura qui s'en dégage, une brume délicate qui vient à peine frôler le sol, qui l'enroule dedans. il passe une main sur l'instrument. lui, quand il était petit, c'était plutôt la gratte son truc. maman lui avait laissé le choix, et il avait préféré la bohème plutôt que le classique.
- alors tant mieux. tu passes trop d'temps à l'chouchouter, il brille beaucoup trop... j'attends l'prochain rayon d'soleil pour qu'il me rende aveugle. ça reste collé sur son masque palot, ce sourire. un peu fourbe, un peu faux, très sincère aussi. et toi ? il est pas sûr de vouloir briser la glace. sa confiance se traîne derrière lui, pire qu'un boulet. ça le rend lourd. il sent son corps tout entier se tasser sous des effrois invisibles. soupir. il passe une main dans sa tignasse maintenant blonde - y'a encore un an, il tapait dans les teintures pour la jouer fausse brune du quartier. ava se pose, s'assoit sans trop attendre sur le petit banc qui peut accueillir sans doute deux paires, il cale son index sur une des dents. le son est grave. encore un peu et il se sentira tel un chat en liberté auquel on aurait rien interdit, capable de tout. j'sens l'chien mouillé en plus. il jette une oeillade vers sa manche, trempée. encore un peu et il pourra l'essorer au-dessus de levier, sans trop de problèmes. bah. il a pas préparé à l'avance, c'est de l'improvisation pure et dure. c'est ça qu'est bien avec lola aussi, ces instants où y'a juste le silence qui règne, qui fait se tisser la toile. j'crois que j'commence à en avoir un peu marre de tout. ça t'dirait de prendre un baluchon et on s'taille je-sais-pas-où ? il est tout concentré sur le squelette du piano. il en pense pas moins.
si ailleurs était possible.
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MessageSujet: Re: (2014) shit happens / lola   (2014) shit happens / lola EmptyVen 7 Avr - 22:50


dans la vie, t’avais un but. un objectif noir sur blanc, celui d’être reconnue dans le monde, celui d’faire vivre les gens à travers ta musique. tu cracherais pas sur un peu de fame, sauf que c’est pas après ça qu’tu courrais, non. toi, c’était d’voir l’émotion, voir les visages changés et s’figer, impressionnés. voir les gens s’demander comment c’est possible d’amener les âmes dans un autre monde l’temps d’une mélodie. t’y a goûté un peu aussi, l’espace d’une soirée qu’tu vas amener dans la tombe, la plus belle magie de toute ta vie. un instant d’jà terminé, un instant qui reviendra pas avec la maladie qui t’ronge tranquillement les muscles. comme t’as sentit la haine et l’injustice quand le verdict est tombé, t’es pas une nana violente mais t’aurais bien fait passer ton médecin à travers la vitre pour l’entendre hurler puis s’écraser comme une crêpe sur le pavé des mètres et des mètres plus bas. sauf que t’as juste écouté, figée, d’faire annoncer qu’t’allais mourir – alors qu’il t’as tué c’te jour-là quand il t’as annoncé qu’t’avais une atrophie musculaire progressive. ça fait pas aussi peur qu’un cancer, sur l’coup, sauf qu’en bout d’ligne y’a la même fatalité à la fin : la petite mort.
t’montes les escaliers avec ava sur les talons, quand vous êtes dans la chambre d’ton piano tu t’diriges illico vers ton verre d’eau à moitié plein pour vider le reste d’une traite. « alors tant mieux. tu passes trop d'temps à l'chouchouter, il brille beaucoup trop... j'attends l'prochain rayon d'soleil pour qu'il me rende aveugle. » y’a un ricanement qui t’échappe, tu lui jettes un regard amusé. il a pas tort, le fourbe. c’est limite si tu prends pas mieux soin d’ton piano que d’toi. c’est pire depuis qu’tu t’dis qu’éventuellement, t’arriveras plus à désenrouer ses dents, qu’il finira par sonner faux à force d’être oublié. « y’aurait pas d’meilleure façon d’devenir aveugle qu’être aveuglé d’beauté, » qu’tu répliques avec une note amusée dans la voix. y’a pas à dire, la présence d’ava ça t’aide toujours, ça t’fait toujours du bien. c’pas faux qu’tu t’ennuies du temps qu’il vivait ici, depuis qu’tu passes d’plus en plus d’temps à la maison, y m’semble que c’est là qu’t’aimerais plus profiter d’sa présence. sauf que t’es pas à plaindre, après tout, il débarque souvent par surprise, et ça amène toujours un baume d’chaleur dans ton palpitant craqué. « et toi? » haussement d’épaules, tu fixes ton regard bleu morne vers la pluie extérieure. « ça va, c’est juste dur aujourd’hui. ça m’fout la haine d’être prisonnière ici, alors qu’il y a tant d’choses que j’préfèrerais faire, » qu’tu réponds sans retenir ton amertume, même si tu tournes ensuite vers ava avec un sourire aux lèvres. t’es mourante, mais pas encore morte. t’as encore des forces, et t’es prête à les user jusqu’à la corde – où jusqu’à ce que t’es suinté toute tes réserves d’espoir par tes pores de peau. « j'sens l'chien mouillé en plus. » nouveau rire. « l’chien mouillé, ça sent la liberté j’trouve, l’plaisir infini qu’ils ont avec rien. » il regarde sa manche trempée, tu penches doucement la tête sur le côté en pensant d’lui proposer d’sécher son linge dans la sécheuse. puis… « bah. » t’lèves les yeux dans sa direction, l’silence est là sauf qu’il est jamais pesant entre vous. et là, là il s’remplit tranquillement d’un petit courant électrique, t’sens qu’ava pas proposer quelque chose, t’sais pas quoi, sauf que t’embarques déjà. n’importe quoi plutôt qu’passer une autre seconde enfermée. « j'crois que j'commence à en avoir un peu marre de tout. ça t'dirait de prendre un baluchon et on s'taille je-sais-pas-où ? » tu claques tes mains ensemble pour démontrer ton engouement. « j’en rêve, ouais. t’as besoin d’un imperméable? même si avec les cordes qui tombent dehors, ça va t’aider à sentir meilleur, » qu’tu dis tout en sortant d’la pièce, gambadant presque, en route vers ta chambre. t’as pas besoin d’lui demander il a marre de quoi, tu t’en doutes, tu l’sais, parce qu’ava, tu l’écoutes toujours avec attention. c’est un pote en or, qui est dans l’compartiment d’la première classe dans ton cœur-avion. « ça fait longtemps qu’j’suis pas partie sur une aventure. on y va? » une fois qu’t’es prête, la porte qu’t’ouvres c’est ta fenêtre, parce qu’elle mène directement sur le toit, et tu sais exactement où aller pour descendre et rejoindre un petit sentier sur la terre ferme. Tant qu’à partir sur une aventure pour mettre un peu d’soleil dans vos âmes arrachées, aussi bien oublier les convenances et prendre la pluie d’assaut.
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