THE LAST FIVE YEARS.
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 (2017) I killed my pet rock. + cameron

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MessageSujet: (2017) I killed my pet rock. + cameron   (2017) I killed my pet rock. + cameron EmptyLun 3 Avr - 22:01



Lorsqu'un ami traverse une tempête,
une présence silencieuse est plus puissante qu'un million de mots vides

Je pense que je devrais m'inscrire à un concours de bâillements. Ou de personne la plus fatiguée du monde. En tout cas, celui qui vient de m'échapper est phénoménal, et a dû durer une bonne minute. Le temps que je respire, que je m'étire, que je m'étonne à quel point je suis fatiguée avant de continuer à bâiller. Tout ça pour dire que, oui, il est temps d'aller au lit. Pour une raison que j'ignore, j'ai eu une poussée d'inspiration horoscopique ce soir et j'ai tout lâché pour m'avancer dans mes petites prédictions. Un jour, j'envisagerai de tout plaquer pour devenir médium. En attendant, j'ai mes potins faits pour deux semaines. J'observe mon écran quelques secondes, satisfaite. Et je mets sur le coup de la fatigue les petites pattes qui bougent sur mon clavier, avant de m'y reprendre à deux fois pour me rendre compte que ces pattes ne sont pas si petites que ça et que c'est une araignée qui vient d'élire domicile sur mon ordinateur. Un cri suraiguë m'échappe, pic d'adrénaline, je ferme d'un coup sec l'ordinateur. Je suis dans le noir, maintenant, et j'ai fichtrement peur. Je m'empresse d'allumer la lumière, pour voir si la bestiole a bougé. Je ne vois rien. Je fais tout de même trois mètres en arrière avant de m'hasarder à rouvrir la chose. Avec un peu de chance, le coup l'aura achevé...

« NOPE NOP NOOOOOOOP ! » Je crie, encore, désolée les voisins, avant de m'enfuir en courant de ma chambre. Il est hors de question que j'adopte une nouvelle colocataire aussi énorme et poilue. Je suis pour la liberté d'épilation, mais il y a des limites. Mon cœur bat beaucoup trop vite, je vais sans doute décéder d'une crise cardiaque et ma nouvelle meilleure amie pourra me manger... Urg. C'est bon, je déménage. Merci, bisou, rideau. J'attrape mon sac, enfile mes chaussures à la va-vite, éteins les lumières et quitte cet appartement de malheur. Oui, je déménage vraiment. Il s'avère qu'avoir un petit-ami, ça peut être pratique en cas de crise araignée.

« CAMEROOOON ! » Je hurle, en martelant à la porte. Encore une fois : désolée les voisins. Mais c'est votre décès ou le mien, et pour le coup... Je préfère le vôtre. Puis je me souviens que, quand même, j'abuse un peu à réveiller le quartier entier à trois heures du matin alors que j'ai une clé. Je panique, excusez-moi du peu. Je farfouille dans mon sac à la recherche du bon trousseau avant de rentrer à l'intérieur. Pas de signe de Cameron. Il a dû se faire bouffer par la sœur de mon araignée. « Je rentre, cache ta maîtresse ! » Je préviens, à tout hasard, au cas où. Je ne suis pas assez motivée pour commettre un meurtre, alors si on pouvait éviter. Je retrouve Monsieur Gris en plein milieu du couloir, tout confus et pas réveillé qu'il est. Aaaw. Je meurs, il est adorable. Et tout chaud. Alors je l'agresse d'un câlin, parce que je suis pleine d'amour comme ça. Et que j'ai eu très peur. « Coucou, pardon du réveil brutal mais sache que j'emménage ici. Il y a une araignée dans ma chambre, alors j'ai rage-quité. » Je dis, très très vite, pour faire passer la pilule. Il ne m'en veut pas, il m'aime, point. Je me recule un peu pour regarder son adorable face. « Je serais calme et inodore, j'te promets. Je te ferais des pancakes tous les matins, on regardera les Zinzins de l'espace et on pourra sauver la planète en prenant nos douches ensemble. Top cool ?! » Et non, je n'ai pas une réaction excessive pour une pauvre araignée, c'est faux.


Dernière édition par Elsa McMahon le Ven 7 Avr - 21:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (2017) I killed my pet rock. + cameron   (2017) I killed my pet rock. + cameron EmptyMar 4 Avr - 23:02


let me tell you what i wish i’d known
when i was young and dreamed of glory


Cameron va bientôt avoir trente ans. Dans plus ou moins quatre mois, il passera un nouveau cap dans sa vie. Et pourtant, il donne souvent l’impression d’être resté coincé dans le passé. Pas parce qu’il passe son temps à ressasser les plus mauvais souvenirs de son adolescence - tout le monde sait bien que ce n’est absolument pas son genre. Disons plutôt qu’à presque trente ans, notre homme est encore capable de passer une soirée affalé dans le canapé, un bol de céréales dans une main, la télécommande dans l’autre. En soit, il n’y a rien d’inquiétant. Il n’est sans doute pas le seul à entretenir ce genre de programme. Le problème, c’est surtout ce qu’il regarde sur son grand écran. Les Zinzins de l’espace, les Lapins Crétins, Bob l’Éponge, Bip-Bip et Vil Coyote… Cameron ne regarde que les dessins animés. Uniquement les plus stupides, évidemment. Ce sont curieusement les seuls programmes qui l’intéressent. Les infos le dépriment, les documentaires l’ennuient, les films le dépitent et les séries l’agacent. Un épisode des Zinzins de l’Espace ne dure généralement pas plus de vingt minutes, l’intrigue est simple, le dénouement est rapide, les personnages sont suffisamment débiles pour qu’il en rigole, alors ça lui va. Dans ces moments-là, n’importe qui pourrait confirmer que Cameron est une personne simple, facile à vivre. A partir du moment où on le laisse regarder ses dessins-animés tout en remplissant son estomac de gras, Cameron est un homme conquis. Voire même un adolescent épanoui. Il engouffre son bol de céréales sans aucun complexe, rigolant dès qu’un personnage tombe ou fait quelque chose de ridicule. Il n’a même pas peur de voir Elsa débarquer à l’improviste. Qu’elle le surprenne ainsi ne lui fait ni chaud, ni froid. La brunette l’a déjà vu dans cet état un million de fois, et elle a beau lui répéter qu’il est la honte de la nature, Cameron se contente de glousser. Une charmante personne, ce Grey !

Ne rien faire l’épuise. Il daigne bouger son corps lourd pour éteindre la télévision, rapporter son bol vide dans la cuisine, et se dirige vers sa chambre, le tout en baillant élégamment. Il se laisse littéralement tomber sur son lit, ne prenant même pas la peine de ramener la couette sur lui. Cameron s’endort rapidement, et à ce stade-là de son existence, il espère ne se réveiller que sept ou huit heures plus tard. Sa semaine l’a fatiguée. Parfois, il se dit qu’être joueur professionnel est bien moins fatiguant que d’endosser le rôle d'entraîneur. Les jeunes qu’il forme sont vifs, pleins d’énergie. L’ancien footballeur a souvent du mal à les canaliser, à faire en sorte d’utiliser leur énergie pour en tirer quelque chose d’excellent. C’est un peu comme s’il était le père d’une dizaine de gamins hyperactifs, en fin de compte. Alors oui, Cameron n’a aucune honte à admettre sa fatigue. Qui plus est, la trentaine le guette. Il n’est plus aussi résistant qu’avant. Et puis il y a Elsa. Cameron a beau l’aimer sincèrement, il y a des moments où elle l’épuise presque autant que sa troupe d’adolescents pré-pubères. Comme maintenant, par exemple.

Il croit d’abord entendre sa voix. Lointaine, étouffée. Par réflexe, il relève la tête et, ne constatant rien d’anormal, la laisse retomber sur son oreiller. Puis il l’entend une seconde fois et là, il décide d’agir. Pas franchement content de vivre, il quitte sa chambre d’un air bougon et retrouve sa charmante petite-amie au beau milieu du couloir. Il ne comprend pas tout. Il ne comprend rien du tout, en fait. Elle parle d’emménagement, d’araignée, emploie un mot inconnu et tout ça, en l’agressant d’un câlin un peu trop brutal à son goût. « Hmpfff. » Qu’il fait en fronçant les sourcils, à peine réceptif. Non, vraiment, cette histoire n’a ni queue, ni tête. « T’es un peu trop en forme pour moi. » Dit-il, les yeux à peine ouverts. « Ca veut dire quoi ‘rajkouité’ ? » Il est vieux, on le pardonne. Cameron n’est plus en mesure de comprendre tous ceux qui ont moins de vingt-cinq ans. Elsa n’en a que vingt-quatre. Et c’est à cet instant même, à environ trois heures du matin, que Cameron prend conscience de leur différence d’âge. « On a cinq ans d’écart ? Presque six ? » Il marque une pause, regardant Elsa droit dans les yeux. « Waow, c’est fou. Tu sors avec un vieux. Si j’accepte que tu emménages avec moi, est-ce que tu accepteras de t’occuper de moi quand je serais infirme, sourd et tout ridé ? » Voilà. Il a retrouvé son humour douteux, il est bel et bien réveillé. Cameron ose rire de sa remarque, déposant au passage un baiser sur la douce bouche de sa petite-amie. « Sinon on peut retourner chez toi et je tue l’araignée ? Tu sais, je suis pas encore prêt à vouloir sauver la planète. C’est trop sérieux pour moi, je sais pas si j’en suis capable. » Il se détache d’Elsa pour aller se réfugier dans la cuisine. Quand Cameron est réveillé, il a ce constant besoin de nourrir sa personne. Le jour où il verra ses muscles fondre, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même.
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MessageSujet: Re: (2017) I killed my pet rock. + cameron   (2017) I killed my pet rock. + cameron EmptyLun 10 Avr - 22:42



Lorsqu'un ami traverse une tempête,
une présence silencieuse est plus puissante qu'un million de mots vides

On l'a toujours su. Un jour arrivera où les araignées domineront le monde, nous auront fait esclaves de leurs huit monstrueuses pattes et nombreux yeux globuleux. Ce jour est là, et ce jour est nuit. Parce que je suis une humaine très intelligente et que j'ai l'instinct de survie en moi, j'ai pris la fuite. Je n'ai pas essayé de lutter, j'ai accepté mon destin, pris mes affaires et ai laissé mon appartement à mon ennemie l'araignée. C'est dans ces moments là où je regrette le déménagement de Reed. Et où je suis heureuse d'avoir un petit-ami qui peut m'accueillir en cas de crise, aussi. Et d'accord, peut-être que j'exagère en décidant de réveiller tout son quartier mais pour ma légitime défense, je suis toujours en état de choc. Je pensais que l'élection de Donald Trump était la fin du monde, and yet here we are. Je me souviens tout de même qu'on a inventé le double de clés et entre sans qu'il n'ait besoin de m'ouvrir la porte. Et on cache la maîtresse, merci. Humpf lui-même, d'abord. Et ensuite... « Coucou, pardon du réveil brutal mais sache que j'emménage ici. » Voilà, je préviens au passage ! Mais j'ai des bons arguments, d'accord ? Un, l'araignée. Deux, je suis quelqu'un d'agréable à vivre au quotidien. Quand on m'embête pas trop. Qu'on ne me force pas à regarder des films sexistes. Qu'on ne me parle pas de ce qui nous sert de président et... Bon, d'accord, la liste est longue mais l'idée c'est que je suis prête à faire des efforts. Trois, je peux faire à manger et quatre, il est temps qu'on pense à sauver la planète non ?

Il a l'air dubitatif. Surtout pas réveillé, en fait. Le petit sourire d'excuse est là. Désolée, c'est l'adrénaline ! « Ca veut dire quoi ‘rajkouité’ ? » Le gloussement aussi, il est là. « T'es adorable, Cameron. » Je lui annonce, l'air attendrie. Adorable et candide. Cameron, la nuit, il philosophe. C'est le bon moment pour lui de se faire frapper par le génie. Pendant que les araignées prennent le contrôle sur notre monde, Cameron réalise notre différence d'âge. « Woaw. » Il est d'une profondeur absolue. Je sors avec un vieux. Je le vis assez bien, je crois. Mais il serait peut-être temps qu'il s'en rende compte, au bout de deux ans... C'en est presque inquiétant. « Si j’accepte que tu emménages avec moi, est-ce que tu accepteras de t’occuper de moi quand je serais infirme, sourd et tout ridé ? » Très bien, donc Cameron me fréquente seulement parce que je représente une potentielle auxiliaire de vie pour ses vieux jours. C'est rassurant et bon à savoir. « J'peux faire ça, oui. Même si on sait très bien que je serais sourde avant toi. » Désolée mais le rôle de la malentendante, il est déjà pris ! « Par contre, les rides c'est toi. T'en a déjà tout plein ! » Je lui dis, avec un sourire taquin, en désignant les coins de ses yeux du bout des doigts. C'est triste mais c'est comme ça. Il ne m'en veut pas, m'embrasse brièvement avant de se diriger vers la cuisine. Évidemment. Je le suis, un sourire aux lèvres. « NON ! Si on tue l'araignée maintenant, toutes ses copines vont se ramener pour la venger. » Je sais comment ça se passe. Les araignées, c'est pire que la mafia. Ronald Weasley avait tout compris. Et je suis pas venue ici pour retourner perdre la guerre. « Mais sinon, okay. On sauvera pas la planète, et je déménagerai... Ailleurs. » Ailleurs chez l'une de mes meilleures amies, ailleurs chez mes parents, ailleurs au Pôle Nord où il n'y a pas d'araignée. Ailleurs. « Si je déménage au Pôle Nord, tu m'accompagnes ? » Il n'est pas prêt pour s'engager pour sauver la planète mais je lui demande s'il est prêt à aller au Pôle Nord. Cette conversation n'a aucune logique. « Quoi que. Je ne suis pas certaine de la qualité du wifi au Pôle Nord... Ok, oublie. » Les priorités dans la vie, oui. « Tu veux que je te fasse des pâtes, pour me faire pardonner du réveil brutal ? » Je maîtrise peu de plats, mais les pâtes je gère ! « Je peux t'écrire un poème, sinon. Ou te chanter une chanson. Comme tu veux ! » J'ai une préférence pour Johnny Hallyday, mais c'est libre à son choix.
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MessageSujet: Re: (2017) I killed my pet rock. + cameron   (2017) I killed my pet rock. + cameron EmptySam 29 Avr - 0:15


let me tell you what i wish i’d known
when i was young and dreamed of glory


Même après deux ans de relation, Elsa parvient encore à surprendre Cameron. À chaque nouvel événement impromptu, il se dit que cette fois, c’est la bonne. Il pense avec naïveté que sa petite-amie a dévoilé la dernière de ses multiples facettes de sa personnalité. Et, bien entendu, à chaque fois il se met le doigt dans l’œil. Elsa est une personne mystérieuse et imprévisible. Mystérieusement imprévisible. Imprévisiblement mystérieuse. Mais c’est ce qui lui plait, à notre ancien joueur. Deux ans de relation et il ne s’ennuie toujours pas ! Elsa est une femme qui se découvre petit à petit, il faut prendre le temps de la savourer, de l’apprécier. Un peu comme le kiri. C’est très important, de savoir apprécier son kiri du midi. Ou du soir, voire même du goûter. Un kiri reste un kiri. Une Elsa reste une Elsa. Et avec Elsa, on ne s’ennuie jamais. C’est tout ce qu’il faut retenir. Il faut également retenir que cette nuit marque un tournant dans la vie du jeune couple. De façon tout-à-fait inédite, la jeune femme décide d’élire domicile chez Cameron. Elle ne lui propose même pas une colocation, elle la lui impose. Est-il prêt à vivre avec sa petite-amie ? A priori, il ne se pose pas tout de suite la question. Cameron a des priorités dans la vie, et présentement, il aimerait surtout savoir ce que rajkouité signifie. Selon la brunette, rajkouité veut dire qu’il est adorable. Il fronce d’abord les sourcils, réfléchit à cette nouvelle expression, étudie la manière dont elle va changer sa vie, puis l’accepte en lâchant un : « Hm, ça m’va. » Le tout, en haussant les épaules. C’est en évoquant cette différence de niveau linguistique que Cameron se rend compte de sa vieillesse. Du moins, il prend conscience de sa différence d’âge avec Elsa. Cinq ans, ce n’est pas rien ! Il n’a rien contre l’idée de vivre avec sa mie, mais il se voit dans l’obligation de la prévenir : elle devra accepter ses signes de vieillesse. Les rhumatismes. La surdité. Les rides. Tout. Dure réalité. Va-t-elle l’accepter ? La réponse est oui. Elle annonce même qu'elle sera la première à être sourde. Lui, il a déjà les rides. « J’savais pas que c’était un concours. Fallait m’le dire ! » Un bref baiser et hop, notre homme disparait dans les fins fonds de sa cuisine.

Tuer l’araignée meurtrière lui semble être une autre alternative à la colocation. Attention, Cameron n’est pas contre cette idée. Disons qu’il aime bien proposer plusieurs options. Même les moins attirantes. En plus, sauver la planète, bof quoi. Il a la mentalité, mais pas le courage. Il s’empare d’un paquet de chips, écoutant d’une oreille distraite sa petite-amie. « J’trouve que tu m’en demandes beaucoup ce soir. Cette nuit. Aujourd’hui, peut-être ? » Il ne sait plus. Il est perdu dans l’espace temporel de sa vie. « Bwarf. La réponse est oui. Il te faudra forcément quelqu’un pour te tenir chaud. Je suis ton homme ! » Il est comme ça, Cameron, il est toujours prêt à donner un peu de sa personne pour le bien-être de la femme qu’il aime. « Tu fais donc partie de ces personnes qui disent vivre de wifi et d’eau fraîche ? Mon amour te suffit plus, c’est ça ? Fais-gaffe. Je suis juste réveillé, un peu grognon et très affamé. Il m’en faudrait peu pour demander le divorce. » Qu’il dit en engloutissant une dizaine de chips sans aucun charme, ni même la moindre délicatesse. « Me contrarie pas. Je sais qu’on est pas mariés, mais c’est pas une raison. » Cameron, si on le contrarie la nuit, il serait capable de rejoindre le gouvernement de Trump et d’exiger le génocide d’un million de chatons. Violent. Trop violent. Il finit par reposer son paquet de chips et se rapproche d’Elsa, glissant ses mains sur sa taille. « Moi je pense qu’on devrait plutôt aller dans mon lit, et réfléchir au sens profond de la vie. » Il dépose un bref baiser sur les lèvres de la jeune femme, partageant ainsi les douces saveurs salées de son encas nocturne avec elle. « Mais avant, j’ai besoin que tu fasses un truc pour moi. »

Deux minutes plus tard, le couple se retrouve un étage au-dessus, sur le palier de la voisine. « Si tu veux toujours chanter, tu peux le faire là. » Elsa le dévisage d’un air interrogatif, alors il se sent obligé d’expliciter. « Cette personne est très bruyante. En plus, hier soir, elle et son copain slash plan cul s’y sont donnés à cœur joie… C’était insupportable. N’as-tu jamais rêvé de venger l’homme de ta vie ? Il est temps de briller, ma mie. De triompher ! » Cameron a besoin d’imposer à sa voisine un sort au moins semblable à celui qu’elle lui inflige tous les jours de sa pénible existence. Alors si Elsa pouvait user de sa voix pour satisfaire ce besoin, il lui en serait éternellement reconnaissant. « Après, on emménage ensemble ! » Eh oui. Pour l’encouragement, il embrasse le bout de son nez. Tout en finesse.
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MessageSujet: Re: (2017) I killed my pet rock. + cameron   (2017) I killed my pet rock. + cameron EmptyLun 1 Mai - 22:25



Lorsqu'un ami traverse une tempête,
une présence silencieuse est plus puissante qu'un million de mots vides

You know what they say, payback is a bitch. L’araignée devra s’en souvenir, pour le jour où je reprendrais ce qui est rightfully mine. En attendant, elle peut savourer sa petite victoire. Moi, j’ai fuis chez mon petit-ami. Que j’ai réveillé sans aucune honte. Je vais finir dans une poubelle et ce sera bien fait pour moi. Nous en sommes au temps des compromis. Je ne finis pas dans la poubelle et j’ai le droit d’emménager ici si j’accepte de m’occuper de lui lorsqu’il sera vieux parce que, oui, c’est dans ce genre de moment que Cameron se décide à avoir une crise existentielle et à se rendre compte de notre différence d’âge. J’accepte. Par contre, je mets une option sur la surdité. J’ai déjà l’ouïe défectueuse, alors j’suis sûre de gagner le pari. « J’savais pas que c’était un concours. Fallait m’le dire ! » Un grand sourire s’étire sur mes lèvres et je dodeline de la tête. Je le lui dis maintenant, c’est ce qu’il se passe, voilà tout ! Direction la cuisine. Je m’oppose à la proposition de meurtre sur l’araignée. Parce que, pour commencer, je ne suis pas si cruelle. Et que si Cameron se loupe et que l’araignée s’échappe, elle va aller prévenir toutes ses copines pour se venger et je suis pas prête. Je suis prête à déménager au Pôle Nord, par contre. Cameron non plus, d’ailleurs. Cameron est tout perdu. Il a dû trouver la faille dans l’espace temps et ne plus savoir où il en est. Ce sont des choses qui arrivent. « Hier. » Je réponds en me moquant gentiment de lui. « Bwarf. La réponse est oui. Il te faudra forcément quelqu’un pour te tenir chaud. Je suis ton homme ! » Awh. Awh ! Cet homme, je vous jure. Mais après réflexion, même si Cameron sera là pour me tenir chaud… Il risque de ne pas y avoir de wifi au Pôle Nord. Donc on oublie, ce plan passe à la lettre Z de l’alphabet. On ne sait jamais, hein. Cameron s’indigne. « Tu fais donc partie de ces personnes qui disent vivre de wifi et d’eau fraîche ? Mon amour te suffit plus, c’est ça ? » Je me mets à glousser comme une gueuse. Mais pas réveillé, il est drôle, je n’y peux rien. « Fais-gaffe. Je suis juste réveillé, un peu grognon et très affamé. Il m’en faudrait peu pour demander le divorce. » Mroh, bébé chat. J’ouvre la bouche en tout grand et vais poser une main sur mon petit cœur. « Tu me blesses, Cameron. » Si c’est tout ce qu’il lui faut pour demander le divorce, alors qu’on n’est même pas mariés, c’est moi qui vais le faire ! « Me contrarie pas. Je sais qu’on n’est pas mariés, mais c’est pas une raison. » J’acquiesce. « Okay, mais dans ce cas-là c’est toi qui prend la garde des enfants. » EH OUAIS, faut pas me chercher non plus ! Mais bon, d’accord. J’veux pas le contrarier, je suis un peu une gueuse alors j’essaie de trouver de quoi adoucir son cœur. Je peux lui faire des pâtes, lui écrire un poème ou lui chanter une chanson. Après, je ne sais pas. Dans l’immédiat, je ne vois pas vraiment ce qui peut lui faire plaisir. « Moi je pense qu’on devrait plutôt aller dans mon lit, et réfléchir au sens profond de la vie. » … A part dormir, ouais. « Ça m’va aussi ! » Je suis pas médisante et plutôt facile à vivre. Et quand il dire réfléchir au sens profond de la vie, il veut dire se rendormir au bout de trois secondes oui.

« Mais avant, j’ai besoin que tu fasses un truc pour moi. » Uh ? Il veut ses pâtes, finalement ? Voilà qu’il attrape ma mimine et me tire à sa suite. Dehors. On grimpe les escaliers. Étage supérieur. Me voilà intriguée. « Euh… Oui ? » Je ne suis pas sûre de le suivre. Ni même de vouloir savoir ce qu’on fait là. Est-ce qu’il veut agresser ses voisins ? Les voler ? Est-ce qu’il compte me prostituer ? QU’EST-CE QU’ON FAIT LA, BIGRE ?! « Si tu veux toujours chanter, tu peux le faire là. » Ah. « Bof ? » Je me vois mal mettre le feu sur un palier à hurler à plein poumon du Johnny Hallyday en tapant du pied pour marquer le rythme, et en croisant les bras au-dessus de ma tête et MOURIR D’AMOUR ENCHAINEEEY. Enfin imaginez la scène, ce serait particulièrement ridicule. « Cette personne est très bruyante. En plus, hier soir, elle et son copain slash plan cul s’y sont donnés à cœur joie… C’était insupportable. N’as-tu jamais rêvé de venger l’homme de ta vie ? Il est temps de briller, ma mie. De triompher ! » De toute évidence, on n’a pas la même vision pour briller en société. « Je t’aime, tu sais, mais pas autant que ça… » J’ai mes limites. « Tu veux pas qu’on aille s’en donner à cœur joie, nous aussi, pour la faire rager ? » Non ? Vous voyez, le problème quand on sort avec des vieux ? Ils ne sont plus performants. « Après, on emménage ensemble ! » Je pousse un grand grand soupir pour lui montrer mon mécontentement, avant de me mettre à sourire. Petit froncement de nez lorsqu’il décide de l’embrasser. Cet imbécile. « On va avoir des problèmes. Quand la police débarquera, moi je me casse par la sortie de secours. » Je préviens, comme ça il n’aura pas de mauvaises surprises ! Après quelques secondes je me tiens droite, les bras le long du corps, je gigote comme pour m'échauffer avant de prendre une grande inspiration et... et... « EEEEEEHhhhhhhhh non j'ai pas d'idée de chanson débile. » Tunak Tunak, me presse-t-il. Je fronce les sourcils. « Tu sais que Tunak Tunak est en indien ? Et que je ne parle pas du tout indien ? » Il le sait. Il s'en fiche. Tunak Tunak, donc. Appelez la police dès maintenant. « TUNAK TUNAK DUN DUN DUN ! I'M A GOLDEN BOOOOY, COME HERE TO ENJOYYYY I'M THE KING OF FUUUUUUUUUUN. HEY HEY HEY ! » Elsa vous fait voyager en chanson, et c'est gratuit. « Allez, on s'en va maintenant ! » Je rattrape la mimine de Monsieur Grey et le dépêche de rejoindre son appartement. On file se cacher dans son lit et on éteint la lumière. Autrement dit, c'était pas nous. « Si la police vient vraiment, on ne pourra pas fuir chez moi. » On va être obligé d'aller chez Reed. Awkward. « Bon, alors, comment on fait pour la garde des gosses ? » Je lui demande, la tête sur une main et un sourire aux lèvres. J'anticipe, mais si jamais je viens à habiter ici... La suite ça va finir en pas mariage, moult enfants, pas divorce. J'brûle pas les étapes, je suis juste prévenante.
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