THE LAST FIVE YEARS.
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 (2016) walking on a tightrope - milan.

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MessageSujet: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptyMer 29 Mar - 21:24



Il est six heures et demi, on est dimanche. Elle ouvre un oeil puis l’autre, ses paupières sont lourdes mais le sommeil a disparu, elle le sent. Les bras de Morphée lui sont désormais fermés, elle soupire car la fatigue elle est bien présente. Alors elle tourne, et se retourne encore et encore dans le lit king size. Réflexe du vingt-et-unième siècle, Olivia s’empare de son téléphone et ouvre un message de James, un message de bonne nuit qu’elle avait délibérément choisi d’ignorer, et qu’elle ignorera encore pour quelques heures. Sa logique était qu’elle ne souhaitait pas qu’il se « fasse de fausses idées », qu’il pense qu’ils formaient un couple et que donc s’envoyer activement des messages attentionnés était à faire; celle qui d’habitude sait toujours quoi dire n’avait pas eu le courage d’être honnête. Elle se passe une main sur le visage, avant de faire exactement ce qu’elle reproche à sa fille; passer d’application en application sur son smartphone sans but réel. Lassée au bout d’une quinzaine de minutes, elle se résigne à se lever, car une mère n’a jamais rien à faire et cela, elle l’a appris sur le tas. En plus d’avoir une horloge biologique complètement déréglée depuis la naissance de sa fille, elle a pris conscience qu’elle n’aurait jamais trop d’avance dans ses tâches ménagères ou administratives. Olivia traine des pieds jusqu’à la salle de bain, pour y retrouver des traces de maquillage sur le rebord du lavabo. Elle lève les yeux au ciel, quand elle avait l’âge de Talia, elle savait au moins comment se maquiller en cachette, sans se faire prendre. Elle se débarbouille rapidement, quitte la pièce, s’empare de ses écouteurs et s’attèle à gagner du temps. Lessive, serpillère, repassage, tout y passe. Son appartement brille et il ne lui reste plus qu’à prier pour qu’elle n’ait pas à se retransformer en ménagère modèle d’ici tôt. Elle n’a pas vu le temps passer, aussi elle est surprise lorsqu’elle aperçoit sa petite tête brune venir se jeter dans le canapé. Olivia enlève ses écouteurs et contourne le canapé, afin de venir se placer devant la jeune fille. « Good morning to you too, Missy. » L’intéressée marmonne un salut à sa mère, visiblement encore dans les vapes. Elle fait demi-tour et alors qu’elle s’apprête à sortir de quoi faire une pâte à pancakes, la sonnette retentit. Elle fronce les sourcils, elle n’attend personne, et Talia ne daigne pas bouger du sofa. Elle se dirige donc vers l’entrée et regarde à travers de l’œil de Juda; elle lève les yeux au ciel. Olivia ouvre la porte, pour trouver un Milan tout sourire, comme si de rien n’était. « You can’t just come over whenever you feel like it you know, there are rules. » Elle plisse les yeux, agacée. Elle chuchote aussi, déjà prête à lui claquer la porte au nez, mais une petite bête attire son attention alors qu’elle baisse les yeux. « Milan, what the hell is this? » Les yeux écarquillés, elle croise les bras, craignant le pire. La diplomatie toujours, sauf quand elle a affaire à son ex-mari.
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MessageSujet: Re: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptyJeu 30 Mar - 15:01


"You need me to get that shit together
So we can get together"

Encore une fois, il avait été un père misérable. Il n'avait pas oublié l'anniversaire de sa fille non, il l'avait appelé et était passé la voir, il n'avait juste pas eu d'idées de cadeau à temps. Il avait vu la déception dans le regard de sa fille et l'agacement dans celui de sa femme. C'était triste à dire, mais il s'y était habitué. Dans le passé, il ne s'était pas montré à la hauteur -parfois il ne s'était même pas montré du tout pour être franc-, il le savait, ni avec sa fille, ni avec sa femme. Il s'était laissé partir à la dérive et les avait emporté avec lui. Il avait remonté la pente seul puisque sa femme ne le supportait plus. Il ferait n'importe quoi pour que les choses redeviennent comme avant, pour ne pas agir comme un sombre connard. Le mal qu'il avait fait ne pouvait pas être effacé, mais il faisait réellement de son mieux -parfois maladroitement- pour arranger les choses au sein de sa famille. Alors il avait décidé de marquer le coup. L'idée lui était venue dans la nuit, il s'était donc levé tôt et était allé chercher la boule de poil qui se trouvait maintenant dans un carton côté passager. Il jetait des coups d'oeil furtifs vers la bestiole de temps à autre, un sourire enfantin flottant sur ses lèvres. Sa fille allait l'adorer, sa femme -il détestait dire ex-femme- beaucoup moins.Il se garait devant la maison et faisait le tour de la voiture pour récupérer le cadeau de sa fille. Il sonnait énergétiquement sachant d'ores et déjà que ça agacerait sa femme. Elle ouvrait alors la porte alors qu'il ne pouvait effacer le sourire qui étirait ses lèvres. Ses sourcils se fronçaient dans un air théâtral alors qu'il relevait qu'elle lui reprochait d'être là sans même le saluer. « Hi, honey. I'm fine, thanks for asking, what about you ? » Il se rapprochait tentant de lui voler un baiser -comme à sa sale habitude- mais se contentait de poser ses lèvres sur sa joue devant le recul de la jeune femme. « And you know I don't like rules, don't you ? » soufflait-il en plongeant son regard dans le sien. L'instant ne durait que quelques secondes puisqu'elle croisait déjà les bras sur sa poitrine en lui demandant ce qu'il avait dans les mains. Il haussait les épaules, l'air innocent. « Talia, I have something for you. » Il posait alors le carton sur le sol et prenait le chiot dans ses bras. Ne pouvant s'en empêcher plus longtemps, il faisait la moue en se tournant vers Olivia. « Come on, you can't resist. I know you have a heart. » Elle en avait eu avec lui, mais il avait été aveugle. Il ne s'en était rendu compte qu'une fois les papiers du divorce posés sous son nez. Il n'avait pas réalisé le mal qu'il faisait et ce qu'il imposait à son entourage jusqu'au jour où Livie avait déposé les armes. Elle était restée, elle avait essayé et il n'avait rien vu, ingrat qu'il était. Le fait que son rêve lui glisse entre les doigts l'avait détruit, petit à petit. Parce qu'il s'était toujours dit qu'il valait mieux que ses parents, qu'il pouvait échapper à cette existence misérable à laquelle il était destiné, qu'il se devait de réussir pour donner à ses cadets cette chance qu'il n'avait pas eu, pour rendre sa fille et sa femme fière. Il avait échoué et c'était tout le contraire qui était arrivé. Il avait échoué dans tous ses rôle ; en tant que mari, en tant que frère mais surtout en tant que père. Peut-être qu'au final, il ne valait peut-être pas plus que son propre père. Il aurait du s'en rendre compte plus tôt, changer de trajectoire pour éviter le mur qui se dressait face à lui. Son sourire devenait plus crispé à ces pensées qu'il s'empressait de chasser. Il tendait le chiot à sa fille avant de poser son regard sur Livie. « You missed me, right ? » Il savait que ce n'était pas le cas, mais qui ne tente rien n'a rien.
ps:
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MessageSujet: Re: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptyJeu 30 Mar - 16:00

Ses craintes viennent d’être confirmées. Olivia observe le petit carton et le chiot qui s’y trouve, ahurie, avant de reposer son regard confus sur Milan. C’aurait pu être sa nouvelle bête à lui, mais dans quel but l’aurait-il amené au domicile de sa fille et son ex-épouse, un dimanche matin? La jeune femme se demande ce qu’elle n’aura pas vu et vécu avec lui, vraiment. Et là, elle se rend compte que les dictons affirmant qu’un seul pas sépare l’amour de la haine est véridique. Si autrefois ses côtés spontané et enfantin faisaient partie intégrante de son charme, aujourd’hui ils l’irritent plus qu’autre chose. Comme si de rien n’était, il lui plante un baiser sur la joue tout en lui demandant, le plus sarcastiquement possible, comment elle va, à la manière d’un couple. La vérité c’est qu’elle n’en a pas grand chose à faire de savoir s’il va bien ou pas, du moment qu’il n’est pas mourant - et d’après ce qu’elle voit, il est bien vivant -, ça n’est plus son problème depuis trois ans déjà. Elle reste de marbre, franchement pas ravie par sa présence, la journée n’avait pas trop mal commencé. Selon ses plans, elle la passerait seule avec sa fille, emmitouflées sous un plaid à faire un marathon de films sur Netflix en se goinfrant. Mais comme à son habitude, il fallait que monsieur Conley ruine ses plans, et cette fois sans même en avoir connaissance, il est fort. Oh que oui, elle a pleinement conscience qu’il a horreur des règles, et pourtant elle s’évertue à le lui répéter. « Yes, well, everything isn't about you. » Talia, elle, a besoin d’un cadre et le fait qu’il débarque à l’improviste, un jour où il n’a pas le droit de visite dénote complètement. Elle se retourne afin de jeter un coup d’oeil à l’adolescente avachie sur le canapé, mais celle-ci l’a déjà quitté reconnaissant certainement la voix de son père. Leur fille est ravie, évidemment, son cher papa se rattrape comme il faut, avec un cadeau digne de ce nom. Olivia a toujours les bras croisés, elle s’imagine que sa progéniture a déjà adopté le petit animal, ce qui manque de lui arracher un petit sourire. Non, elle ne fera pas ce plaisir à son père qui n’attend certainement que cela. A sa grande surprise, Talia saute au cou de son père pour le remercier, avant de lancer un regard légèrement inquiet à sa mère, qu’elle connait. Oui, elle a un coeur, mais non, et a promis à Talia qu’elle aurait un animal de compagnie autre qu’un poisson rouge quand elle habitera seule - en gros jamais -. Elle détourne le regard, secouant la tête. « Just come in. » Elle ferme la porte d’entrée, et demande à sa fille d’aller dans sa chambre, sans broncher, et en prenant le petit chiot avec elle. Olivia passe une main dans ses cheveux, elle est maintenant seule avec Milan dans la pièce principale. « I meant my question; what do you think you’re doing? » Elle hausse les sourcils, prend soin de ne pas hausser le ton, même si l’envie y est. « Who's gonna take care of it? You? » Question rhétorique, bien évidemment, il peut à peine prendre soin de lui-même et aussi, détail important, il ne vit plus avec elles. Quant à Talia, elle a treize ans, et dès que les inconvénients se feront sentir, elle sera démissionnaire; elle connait sa fille. Elle marque une pause, se mord la lèvre inférieure, fatiguée de vivre des situations toutes plus surréalistes les unes que les autres.
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MessageSujet: Re: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptyJeu 6 Avr - 19:04


"You need me to get that shit together
So we can get together"


Il s'était demandé si c'était une bonne idée, juste le temps d'une seconde. Il savait d'ores et déjà que ça irriterait Olivia et il devait avouer que c'était en premier lieu la raison pour laquelle il avait ramener le chiot. La voir s'énerver était son péché mignon. Et Dieu sait ce qu'il pouvait l'agacer, même sûrement plus depuis leur divorce. Tous ses amis lui disait le lâcher prise, d'accepter le divorce et de tourner la page. Pourtant il n'arrivait pas à s'en convaincre. Il lui semblait plus simple de s'accrocher à la jeune femme plutôt que de d'accepter le fait qu'elle n'était plus sienne. A ses yeux, s'accrocher était bien moins douloureux. Il parvenait toujours à se donner l'illusion que les choses allaient bien et qu'elles pourraient même peut-être s'arranger avec le temps, redevenir comme avant. Tout ce qu'il réclamait était une deuxième chance, mais au bout de trois ans, elle se faisait désirer lui laissant un goût amer dans la bouche. Un goût d'inachevé, de regret qui lui pourrissait la vie. Mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui. Un sourire étirait ses lèvres devant l'air confus de la jeune femme à la vue du chiot. Il faisait semblant d'être offusqué d'une manière théâtrale en mettant une main sur son torse et l'autre devant sa bouche. Il savait que tout ne tournait pas autour de lui. Sa vie elle-même ne tournait plus autour de lui, mais elle ne semblait pas s'en rendre compte. Tout ce qui rythmait ses jours désormais étaient sa fille et Olivia elle-même. Il ne passait pas une journée sans qu'il passe à la maison -la plupart du temps à l'improviste-, sans qu'il ne les appellent, sans qu'il envoie un texto à Livie sachant très bien qu'elle ne répondrait pas, mais que peut-être par chance, il lui arracherait un sourire. Il n'en avait rien à faire de ces conneries de jour de visite, s'il voulait voir sa fille, c'était son droit. En fait, non, c'était bien marqué sur les papiers du divorce, mais les ayant signés les yeux fermés, il avait pu oublier de lire quelques lignes -voire la totalité. S'il avait fini par signer ces foutus papiers, c'était parce qu'Olivia le voulait. Sa fille était ce qui comptait le plus désormais, et non plus lui et ses rêves inaccessibles. « I know that. Stop being mean and say hello to the puppy. It's up to you to decide which one of us is the puppy. » La carton posé au sol, il soulevait le chiot pour le coller contre sa joue. Il ferait n'importe quoi pour arracher un sourire à la jeune femme qui semblait plus agacée de l'avoir en face d'elle qu'heureuse. Il savait qu'elle détestait ses visites à l'improviste, mais soit il oubliait -ou faisait comme si-, soit c'était plus fort que lui. Sa fille courait dans ses bras et il ne pouvait s'empêcher de sourire comme un idiot. Il déposait un baiser sur le front de sa fille après avoir glissé le chiot dans ses bras. Ils en avaient fait du chemin tous les deux ; fut un temps où l'adolescente adressait à peine la parole à son père. Il avait fait des efforts, avait ramassé les bouts de verre et s'était efforcé de tout recoller. Après avoir touché le fond et avoir enfin compris qu'il faisait souffrir son entourage, il s'était donné corps et âme pour arranger les choses avec sa descendance. Ce qui avait marché avec sa fille, ne marché pas avec Olivia cependant.

Il s'exécutait lorsqu'elle lui disait d'entrer. « Thanks, I thought you were going to leave me outside for one minute. » Leur fille filait à l'étage et ils se retrouvaient seuls dans la pièce. Il prenait quelques secondes pour la regarder sans rien dire. Elle lui manquait. Et elle gâchait le moment en lui reposant la même question. Il haussait les épaules, un air enfantin flottant sur son visage. « Well, I know I'm late but I wanted to give my daughter her present, you know, for her birthday. » Il marquait une pause se grattant nerveusement la nuque devant le regard noir d'Olivia. Son caractère de fer lui avait toujours fait quelque chose, encore aujourd'hui. « And I wanted to know if you were okay ? » demandait-il n'était pas convaincu lui-même. Il grimaçait. Puis le sujet revenait sur le cadeau. En effet, offrir un chiot à sa fille n'était sûrement pas la meilleure des idées, mais ça lui donnait une excuse pour voir Olivia, l'énerver un peu et passer pour le père de l'année au moins une fois dans sa vie. « Yes. Me. I'm going to take care of it, for sure. I'll keep it at my apartment, then she can see it whenever she wants. And you can come to see the puppy if you want too. » Son regard glissait autour d'eux alors qu'il cherchait quelque chose à dire, n'importe quoi. S'il n'avait rien de plus, il savait qu'elle allait le mettre à la porte. Il se raclait la gorge en plongeant ses mains dans ses poches. « New haircut ? » Il se gifflait mentalement. Il devait se rattraper et vite. « You don't propose me a drink ? » Pitoyable, pensait-il.



Dernière édition par Milan Conley le Ven 7 Avr - 23:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptyVen 7 Avr - 21:25

Il l’exaspère, lui sort par les yeux. L’influence péjorative que sa présence non désirée peut provoquer est incroyable. S’il n’a pas su développer une carrière dans la musique, celle de chieur professionnel lui irait à merveille. Elle se résigne à le faire entrer dans l’appartement, elle n’a aucune envie de causer une scène devant ses voisins de palier, alors elle prend sur elle, encore une fois. Même divorcés, Olivia se doit d’être la personne mature et de faire en sorte que les choses ne se déroulent pas trop mal; c’est encore et toujours elle qui ramasse les pots cassés. Talia a mal vécu le divorce, en a beaucoup voulu à son père, se montrant exécrable avec ce dernier. La jeune femme a du faire un travail considérable sur elle-même, afin de permettre au père et à la fille de retrouver des relations plus ou moins sereines. Oui, elle n’avait pu s’empêcher, au moins un tout petit peu, de partager les même sentiments que sa fille et de ne pas s’en cacher. Sans l’encourager dans sa rébellion, elle ne la reprenait pas lorsqu’elle avait des propos désobligeants vis-à-vis de Milan, une attitude incorrecte. Et puis finalement, pour son bien, elle a commencé à lui faire les gros yeux, puis hausser le ton, « he’s still your dad » lui disait-elle. Aussi agaçant que c’était à admettre, qu’il l’était et le serait toujours, qu’ils étaient liés à jamais malgré elle. Elle se provoquerait presque des migraines à force de lever les yeux ciel, le sarcasme de son ex-mari l’insupporte de plus en plus, et moins de dix minutes se sont écoulées depuis sa visite impromptue.  « Yes, her birthday, which was ten days ago. How thoughtful of you, really. » Elle sourit faussement, toujours les bras croisés. Elle secoue la tête, même si son visage s’adoucit lorsqu’elle entend leur fille rire aux éclats, accompagnés de joyeux aboiements. Elle l’observe, il se gratte la nuque, alors qu’elle reste impassible. « You wanted to know if I was okay.. My God.. » Elle se frotte les yeux, le courage de terminer sa phrase s’en est allé. Elle lâche un rire nerveux, elle a tout sauf envie de rire avec lui. Et puis, Milan enchaine sur le fait qu’il prendra effectivement soin du chiot. Là, elle doit avouer être surprise. Ses sourcils se haussent légèrement, elle prend un air amusé, moqueur, avant de faire une moue faussement, encore, approbatrice. « Right. And you had to come all the way down here to let us know you got a dog. On a sunday morning. When you have absolutely no right to be here. » C’est une affirmation teintée de consternation. « Why on earth would I come and visit the puppy at your place, huh? » Ses yeux se froncent encore, et pour une fois, sa question n’est pas rhétorique. Trois ans sont passés, et la pilule du divorce n’est visiblement plus passée. Mais le truc, c’est que ça n’est plus son problème, elle veut vivre. Elle ignore royalement la remarque concernant sa soit-disant nouvelle coupe de cheveux. « It’s ten a.m, for God’s sake. But i’m sure you can find some bars down the street which can serve you whatever it is you want to drink. » Elle s’est un peu emportée, c’était sûrement gratuit. Son intention n’était pas de faire allusion au passé, mais apparemment, son inconscient s’est exprimé. Elle soupire et baisse légèrement la tête. « I’m sorry, I didn’t mean to.. Look, I think you should go. » Là elle relève les yeux, qu’elle plonge droit dans les siens. Au même moment, son téléphone sonne, téléphone qui est posé sur la table basse, de laquelle Milan se trouve le plus proche. James. Elle ne bouge pas, elle ne répondra pas à son potentiel petit-ami devant son ex-mari, trop étrange.
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MessageSujet: Re: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptyVen 7 Avr - 23:05


"You need me to get that shit together
So we can get together"

Elle ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Il était sans dire qu'il était conscient d'avoir été -et peut-être même de l'être encore de temps à autres- un père déplorable. Remué par les remords et la honte, il se contentait de regarder ses chaussures. C'était comme s'il n'y avait aucun moyen pour lui de se racheter, comme si cette période de sa vie où il avait totalement chaviré resterait le seul moment que l'on retiendrait de son existence. Il osait espérer qu'Olivia se souvienne des années passées à ses côtés et qu'en y regardant de plus près, elle n'y voit pas que de erreurs, des échecs, des tristesses. Il avait l'impression de la connaître depuis toujours, de l'avoir rencontrée au détour d'un des couloirs de l'université hier. Tout était si simple alors qu'ils n'étaient que des adolescents rêveurs encore trop naïfs pour voir que la vie n'était qu'un grand merdier. Il se mordait rapidement la lèvre inférieure. « Well, better late than never, right ? » lâchait-il en s'efforçant de sourire, la gorge serrée. « Maybe you're just jealous because my gift is better than yours. » marmonnait-il sans pouvoir s'empêcher de rire puis de tousser comme pour cacher ses paroles. Il la désespérait et il détestait cette situation stupide dans laquelle ils étaient. Une conversation normale ne semblait plus être possible entre eux ; depuis le divorce, il ne s'agissait plus que de reproches tels du venin qui empoisonnait ce qui restait de leur relation. Sauf peut-être cette nuit, peu de temps après leur divorce. Il chassait ses souvenirs d'un mouvement de tête ; elle le tuerait de ses propres mains sur le palier de la maison s'il mentionnait ça, c'était certain. Ses sourcils se fronçaient immédiatement lorsque la jeune ne put empêcher un rire nerveux. « I don't get what's so funny, Livie. I really want to know how you're doing. No joke this time. You were able to discern when I was serious or not before. » Son ton était sérieux, son visage un peu plus fermé. Il n'aimait pas passer pour l'idiot de service, même si c'était le cas depuis sa naissance. Ca le mettait hors de lui qu'elle ne puisse plus le penser sincère, surtout la concernant. Puis elle semblait surprise d'apprendre qu'il serait celui qui prendrait soin du chiot. « Stop making fun of me. » Cette impression d'être un enfant de dix ans lui filait la nausée, surtout lui qui ne savait pas vraiment ce que c'était. Son côté enfantin venait peut-être de là, de son enfance volée, passée à s'occuper de ses frères et sœurs alors que là n'était pas son rôle. Toutes ces années perdues, mais surtout passées à s'inquiéter pour ses cadets plus que pour lui.

Le fait qu'elle mentionne ses droits de visite l'irritait. Il détournait le regard quelques secondes posant ses mains sur ses hanches. « You know it's bullshit. I try to do my best, okay ? » Ne pas pouvoir voir sa propre fille lorsqu'il le souhaitait l'agaçait au plus haut point. Ses problèmes avec la boisson avaient posé ces limites, il le savait, mais Olivia savait également qu'il était sobre et ce depuis un bon moment. Elle l'avait blessé. Elle avait fait remonté de vieux démons, des souvenirs qu'il essayait tant bien que mal d'enterrer. De toute façon, elle avait toujours su où frapper pour le mettre à genoux. « I don't know, just to spend some time with me maybe, you seemed to appreciate it last time. » Finalement, il l'avait fait, il avait mentionné cette fameuse nuit parce qu'elle avait tendance à l'oublier et qu'il avait besoin de reprendre le dessus dans cette conversation -qui ressemblait plus à une lapidation qu'à autre chose. Empli d'espoir, c'était cette nuit qui lui avait laissé penser qu'il y avait peut-être encore une chance de recoller les morceaux avec elle. Il ne voulait pas le voir comme un moment d'égarement ou de faiblesse, mais bien comme un signe positif pour leur futur. Mais ces pensées d'un avenir plus beau s'envolaient lorsqu'elle lui crachait à nouveau du venin à la figure en touchant un point sensible. Un soupir traversait les lèvres de la jeune femme alors qu'elle baissait la tête. Il se contentait de la regarder, sans rien dire. Elle l'avait blessé à nouveau. L'impression d'avoir le souffle coupé, il ne parvenait même pas à répondre du tac au tac comme il savait si bien le faire, il ne parvenait pas à sortir une réflexion sarcastique pour détendre l'atmosphère. Il n'avait plus envie de rire. « Maybe, I just wanted a coffee. » Il ne savait même pas quoi ajouter à ça. Ses journées passées accoudé au bar enchaînant les bouteilles étaient loin derrière lui. Il avait fait en sorte de changer. Son addiction ne gouvernait plus sa vie, il n'en parlait plus, il ne voulait pas en parler, ni même y penser, ne serait-ce qu'une seconde. Après avoir coulé pendant presque un an, il était remonté à la surface pour prendre une grande bouffée d'air et qu'Olivia lui rappelle ça lui donnait l'impression de remettre la tête sous l'eau, encore une fois. « Thanks for always reminding me I'm a failure. As if I don't do this enough myself. » Il riait nerveusement à son tour en ajustant le col de sa veste. Elle s'empressait de s'excuser et avant même qu'elle ne finisse sa phrase, il levait ses mains devant lui. Leurs regards se croisaient quelques secondes et il en oubliait presque le coup de couteau qu'elle venait de lui mettre. « I know you mean it, Olivia. It's okay, I'm leaving. Just tell Talia that I see her on wednesday. » Les mains enfoncées dans ses poches, il s'apprêtait à faire demi-tour pour sortir de la maison, mais son attention fut attirée par le téléphone sur la table basse à sa droite. Inconsciemment, il lisait le nom qui venait de s'afficher. James. Who the fuck is this ? Le regard plein de questions, il regardait Livie qui ne semblait pas déterminée à répondre. « You don't pick up the phone ? Et il restait planté là sur le palier. L'inquiétude, la jalousie, la curiosité, qui savait ce qui le retenait à présent.
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MessageSujet: Re: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptySam 8 Avr - 20:32

Il marmonne, elle a bien compris ce qu’il vient de dire. La jeune femme se contente de hocher la tête, elle préfère ne pas relever l’absurdité. Le jour où sera jalouse de quoi que ce soit le concernant, les poules auront des dents, parleront et chanteront. Elle se doit quand même d’avouer cependant que, dans un autre contexte, elle aurait trouvé l’attention particulièrement adorable. Et alors qu’elle lui lance un énième pique, elle remarque que l’expression de son visage change du tout au tout. Il n’a plus cet air plaisantin, non, il a laissé place à un sérieux qu’elle connait moins. Il souhaite vraiment savoir comment elle va, dit-il. Cela la déstabilise un peu, elle aurait préféré continuer sur un ton sarcastique, c’est plus simple, moins sensible, anxiogène.
Livie. La jeune femme a tout un tas de surnoms; Ollie, Liv, Olive, mais il est le seul à l’appeler de la sorte, cela a toujours été le cas. Et dire qu’elle reste de marbre lorsqu’il le fait serait mentir, elle ne l’a jamais repris sur ce point là. Elle aurait pu lui répondre de manière plus douce, s’il n’avait pas continué en lui rappelant qu’auparavant elle aurait pu discerner le sérieux du moins sérieux. C’aurait été trop beau s’il avait pu s’abstenir de faire une énième référence au passé, au temps où ils étaient encore ensemble. L’irritation a refait surface en moins de deux, Olivia estime qu’il a perdu ce droit depuis. De lui renvoyer à la figure les bons moments, leur complicité, tout ça. Alors, elle réagit à la mesure de sa mini-déception. « I guess I don’t know you that well anymore. » Elle hausse les épaules alors qu’il est visiblement contrarié, oui, elle a de sérieux doutes quant au fait qu’il soit apte à s’occuper du chiot, ce qui est tout à fait légitime. Le jeune homme, selon elle, a trop souvent tendance à vouloir faire comme si de rien n’était, à se remémorer les beaux et joyeux moments, en faisant complètement abstraction de ce qui les a conduit à être divorcés en premier lieu. En plus de chieur professionnel, le titre de champion du monde de déni lui reviendrait certainement. Olivia se sent alors, dans ces moments, obligée de lui rappeler la décision de justice. Et comme d’habitude il lui dit, lui répète qu’il fait de son mieux. Bien sûr, alors elle devrait se contenter de ce « mieux », après des années passées à tenter de sauver leur mariage, à se battre, s’épuiser et enfin s’essouffler seule. Si elle n’est pas de nature rancunière, qu’elle se montre assez mature la plupart du temps, il faut admettre que l’envie de lui rappeler toutes ses fautes se fait sentir de temps à autres. Et là surprise, elle reste bouche bée lorsqu’il mentionne, de manière plus ou moins subtile la nuit qu’elle considère comme une erreur, et rien que cela. Elle ne s’y attendait pas et à vrai dire, par rapport à cela, c’est elle qui fait preuve d’un grand déni. « Don’t. Just, don’t. » Il ne sert à rien d’en parler de toute façon, il n’y rien à dire; une erreur. « It was a mistake. For once, it was my mistake. So please, don’t bring that up again, ever. » Il l’énerve, c’est une évidence, alors elle franchit une nouvelle limite, elle a parlé trop vite, sous le coup de l’émotion. Elle s’en veut, un peu car non, faire du mal gratuitement ne fait pas partie de ses activités favorites. Son rire nerveux à lui la laisse désolée, mais elle ne laisse pas grand chose paraitre. D’une manière, il l’a mérité, non? Elle s’en convainc. Et alors qu’il allait partir, son téléphone et elle mettrait sa main à couper qu’il a pu lire le nom de James. Ce qui expliquerait pourquoi il n’a plus du tout l’air de vouloir quitter les lieux. Elle ne saurait expliquer pourquoi, mais elle sent un léger malaise s’emparer d’elle. Ils sont divorcés, elle a tout les droits de faire ce qui lui plait de sa vie personnelle; et pourtant, elle se sent un peu coupable. « I’ll call them back. »  Olivia prend soin de rester vague, de ne pas préciser le genre de son presque petit-ami, ce qui parait ridicule. Elle a presque l’impression de se justifier, ce qu’elle ne devait pas avoir à faire, ça ne le regarde pas, si? « Well? I thought you were on your way out? Oh, and you need to take the puppy with you. You know, to take care of it. » Afin d’échapper à ce qu’il aurait à dire, la jeune femme recule, avant de reprendre la parole. « Talia, your dad’s leaving! » Avec un peu de chance, il n’insisterait pas, et laisserait tomber l’épisode téléphone.
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MessageSujet: Re: (2016) walking on a tightrope - milan.   (2016) walking on a tightrope - milan. EmptyMar 11 Avr - 14:17

Les choses avaient toujours été comme ça entre, toujours en équilibre sur une corde. Une minute, ils s'aimaient et celle d'après ils peuvaient se détester. Il n'avait jamais pu qualifier sa relation avec Livie de simple, leurs caractères et leurs vécus compliquaient souvent les choses entre eux, mais ils finissaient tout le temps par se retrouver. Mais depuis trois ans, il avait l'impression de chercher dans le noir, à tâtons sans jamais la retrouver. Même s'il ne voulait pas l'admettre, même s'il agissait souvent comme si tout était sous contrôle et que le divorce ne l'avait pas détruit, il n'arrivait à se libérer de son angoisse. La peur d'être seul. Il ne l'avait jamais été à vrai dire. La jolie brune avait croisé son chemin alors qu'il n'avait que vingt ans. D'aussi loin qu'il se souvienne, elle avait toujours été là, à ses côtés et ça l'effrayait comme jamais de perdre son repère, de le voir s'éloigner sans pouvoir la rattraper. Et tout ça par sa faute. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, il l'avait laissé seule pendant trop longtemps pendant sa descente aux enfers. Elle était restée, mais personne ne pouvait supporter ça éternellement, surtout pas avec un enfant au milieu de tout ce bordel. Peut-être avait-elle raison. Peut-être qu'ils ne se connaissaient plus. Peut-être qu'il s'accrochait au passé et à l'image qu'il avait d'elle dans ses souvenirs. Il voulait juste revenir en arrière, mais peut-être que c'était trop tard, impossible. Il était possible qu'ils aient pris deux chemins différents, qu'ils soient devenus deux personnes différentes, comme des étrangers l'un pour l'autre, mais que les souvenirs des moments partagés ne cessaient de lui répéter « et si » alors il courait, parce que tout ce qu'il voulait c'était retrouver cette paix qu'il pensait avoir trouvé. Il voulait juste souffler, se reposer, se laisser aller. Il en demandait sûrement trop. Il n'en méritait peut-être pas autant. « You used to know me however. » lâchait-il simplement, comme à bout de souffle, les poumons brûlants. Elle avait été la seule personne à réellement le comprendre. Il plongeait son regard dans le sien laissant un silence s'installer.

Elle lui demandait d'arrêter. Evoquer la fameuse nuit qu'ils avaient partagé peu de temps après le divorce n'était pas une idée de génie, mais il voulait la faire réagir, lui rappeler que si elle essayait de paraître distante, tout comme lui, elle avait hésité à tourner la page. Un rire traversait ses lèvres lorsqu'elle considérait ce moment comme une erreur. Il secouait la tête avant de passer une main dans ses cheveux mal coiffés. « It wasn't a mistake, and you know it, Livie. You are maybe just to proud to admit it but... » Il ne parvenait pas à finir sa phrase se contenant de la fixer. « It was not a mistake to me. » Il aurait voulu en dire plus, mais la réflexion qui suit le coupait dans son élan. Elle venait de toucher la corde sensible. Il savait qu'il avait merdé, il s'en était voulu pour ça, il s'était même détester de devenir comme son alcoolique de père, mais les choses paraissaient tellement plus simples comme ça. Tout lui paraissait plus simple à oublier, à remettre à plus, et c'était tout ce qu'il demandé, un moment de répis. Blessé, il lui disait qu'il partait, mais son téléphone se mettait à sonner sur la table basse et attirait son attention. Le visage fermé, il lisait rapidement le nom affiché sur l'écran. Elle ne décrochait pas ce qui le surprenait. Ses pensées s'emmêlaient alors qu'il tentait de se rappeler d'un quelconque James dans leur entourage. Olivia s'empressait de lui rappeler qu'il allait partir et qu'il devait bien sûr prendre le chiot avec lui pour en prendre soin. Les sourcils froncés, il la regardait faire un pas en arrière avant d'appeler leur fille. « Wait, wait. Do I know him ? This James ? » demandait-il en s'emparant du téléphone du bout des doigts. « Why don't you just pick up the phone ? Because of me ? » Un rire nerveux s'échappait de ses lèvres alors qu'il posait son regard sur l'écran. Il sentait la jalousie s'emparait de lui. Il n'était pas idiot. Un homme qui l'appellait un dimanche matin, elle qui n'osait pas décrocher le téléphone en face de lui, ça ne pouvait être que ça. L'idée de la voir avec un autre lui donnait la nausée. Il déglutissait difficilement tentant de garder son calme. « You sleep with him ? » Il savait d'ores et déjà qu'elle allait lui répondre que ça ne le concernait plus et ce depuis trois ans, que ce n'était pas ses affaires et qu'elle était une grande fille capable de prendre soin d'elle vu qu'il n'avait pas su le faire. Mais il posait quand même cette question qui lui brûlait les lèvres pour voir sa réaction, parce qu'il avait besoin de savoir.
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