THE LAST FIVE YEARS.
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 she wore poetry. (oana)

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she wore poetry. (oana) Empty
MessageSujet: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 2:18



oana lund
" for a minute there, i lost myself. "
© gif huntF/ radiohead

- nom complet : elle n'a pas l'air réelle, dans l'aube du matin, oana. elle paraît si pure, comme son nom le signifie, ange tombée du ciel, bien trop bas, bien trop vite, elle s'est blessée en chemin, elle s'est écorchée en traversant les nuages d'un ciel imparfait. de sa peau délicate, se glisse ces perles de sang sacrées, les perles de toute une souffrance saccagée. ses yeux brillent d'une douleur qui ne passe pas, accrochée à ses iris, elle ne l'abandonne pas. au moins, n'est-telle jamais seule. depuis longtemps, oana n'est plus vraiment oana. sa pureté s'est envolée, entre les crocs d'un démon mal aimé. où est-elle partie ? elle veut la retrouver, l'enlacer, l'embrasser, et ne plus jamais s'en séparer.
alors oana, perdue et désabusée, s'accroche à un nom qui ne possède presque plus de véritable consistance, lund, comme un soupir du passé. elle aimerait le rendre plus réel, lui offrir une nouvelle existence, elle aimerait que tout soit comme avant. mais, plus rien ne le sera jamais.
elle ne sera plus jamais comme avant.
parce qu'elle s'agrippe à sa douleur, à en clamser, comme s'il s'agissait de sa dose d'oxygène, elle ne peut plus vivre sans, elle fait partie d'elle à présent.
alors, en elle, il n'y a plus de place ni pour cette famille qui fut sienne, ni pour le reste du monde.
oana est seule,
avec son amère douleur.

. - âge : vingt-et-un mois de janvier, presque une infime éternité, son éternité à elle, éphémère, aérienne, elle a le sentiment d'avoir vécu cent ans. toutes ses vies parallèles combinées, l'effet papillon des décisions effacées, elle aurait aimé tout faire autrement, être autrement. mais, rien n'est jamais comme elle l'espère. la réalité n'est pas modulable à souhait. elle deviendrait tant informe si toutes les âmes déçus de ce monde tentaient de la moduler à leurs désirs. elle n'aurait plus aucune saveur, aucun sens, aucune véritable apparence.
- origines et nationalité : ses deux parents vivaient en norvège, là où la passion réchauffe les coeurs de cet hiver presque perpétuel. oana, elle aurait aimé naître là-bas, elle aurait aimé connaître une autre vie, un autre effet papillon. pourtant, elle est née en amérique, avec sa soeur, deux bambins américains, qui ont passés la majorité de leurs existences entre les murs de rockland, une prison en bien des façons, la prison de ses démons, de ses émotions, d'un passé bien trop lourd à porter, à endurer.
- profession : oana, elle voulait être poète. elle voulait émouvoir le monde au travers ses mots traçant la courbe de ses maux. elle voulait être de ceux qui changent le monde, qui s'approprient l'art, qui donnent vie à une nouvelle forme de beauté, à celle de leurs pensées. elle l'espère toujours, dans un coin de sa tête. rêveuse à jamais, gamine désillusionnée, elle n'a jamais réellement vécu en accord avec la réalité. elle ne l'a jamais accepté ainsi. alors, pour tenter de combler ses rêves faits d'espoirs et d'illusions, elle s'improvise assistante dans une librairie, au milieu des mots de ceux qui ont souffert avant elle, peut-être trouvera t-elle l'inspiration soudaine.
- statut civil : brisée, déchirée, abattue, elle n'a jamais aimé qu'une seule personne, celui qui lui arracha le coeur tant de fois. elle voudrait l'oublier, mais il le hante, il la poursuit. son coeur ne pourra jamais se panser, il est sans cesse laminé par celui qui joue avec elle comme avec une poupée de cire. oana se persuade qu'elle n'est à personne, et qu'elle ne le sera jamais. mais, elle appartient à tant d'âmes, sans s'appartenir véritablement à elle-même. elle appartient à son amour pour lui, à sa haine pour elle, et pour celui qui vola sa pureté, sauvagement, brutalement, fatalement.
- situation financière : $, oana ne peut pas vivre de ses désillusions, elle a vécu sur la route, elle a vécu dans les rues, elle a vécu partout et nulle part à la fois, avec si peu pour se nourrir, si peur pour calmer les ardeurs de son âme souffrante. elle subsiste avec le peu qu'elle gagne à son travail presque fictif, elle subsiste avec l'amour de sa soeur, la seule qui demeure auprès d'elle et prenne soin d'elle.
- traits de caractère : oana ou la rêveuse celle qui fut heureuse pendant un temps dans son bain d'illusions, celle qui ne voulait rien connaître de la réalité ou de la vérité. celle qui fut percuté, tomba de haut, se brisa les ailes. et ne put jamais voler de nouveau. pourtant, son âme rêveuse ne la quitte pas, elle demeure en elle, subsiste au coeur de ses mots poètes, elle rêve parfois trop vite, trop fort.
oana ou la naïve parce qu'elle rêve trop, elle finit par croire en ses propres désillusions. elle finit par croire en ce qui n'est pas et ne sera jamais. à faire confiance au reste du monde, elle en a payé le prix, son âme s'est scindé, son coeur s'est brisé, son corps fut malmené.
oana ou la sensible, celle qui se fait marcher dessus, encore et encore, celle qui pleure presque chaque jour. elle n'était pas comme ça, par le passé. elle était joyeuse, heureuse, si rieuse. sa sensibilité la dévore, il lui semble parfois qu'elle ne ressent plus que son étreinte cruelle et douloureuse, elle aimerait s'en défaire, mais comment s'en échapper, sans se briser les membres, les uns après les autres, sans se briser elle-même ?
oana ou la créative, celle qui utilise sa douleur, son passé, toutes ses émotions combinées, pour créer des mots plus beaux, un art presque vivant. elle donne vie à son imagination, elle tente d'abandonner ses rêves par milliers dans ses oeuvres déchaînées.
oana ou la prudente, celle qui réfléchit toujours deux, trois, dix fois avant d'agir. elle a bien trop peur de briser véritablement, bien trop peur de ne jamais retrouver les morceaux de son coeur éparpillé. depuis que tout a changé, celle qui accordait une confiance aveugle au monde entier, en particulier à ceux qui l'aimaient ou prétendaient l'aimaient. elle n'est plus là, cette oana. oana a peur de tout, à présent. elle a peur de se perdre, surtout. et de ne jamais se retrouver.
oana ou la combative, la rebelle, la chandelle, parce que malgré ses airs de poupée de cire, personne ne pourra jamais la briser. au fond d'elle, demeure cette lueur qui ne s'éteindra jamais. au fond d'elle, elle brûle d'une rage sans pareille, elle brûle de s'imposer, d'exploser, pareille à une étoile expirant son ultime soupir. une bête sauvage vit en elle, une bête nourrit par ses regrets, ses peines, et ses douleurs.
une bête bien trop imposante pour être domptée.

- groupe : looking backward, elle est hantée par ses démons du passé, elle se noie sous leurs poids, elle coule. plus rien ne semble exister hormis ce qui a été.

climbing uphill—
- en quelques lignes, à quoi votre vie ressemblait-elle il y a cinq ans ? (2012) il y a cinq ans, une éternité, une vie entière. oana, elle n'est plus là même depuis, elle ne pourra plus jamais l'être. elle n'était pas de ces adolescentes qui se lamentent sur leur sort, de celles qui souffrent, de celles qui veulent fuir. elle était véritablement heureuse. elle respirait de bonheur. elle était de celles qui marche dans les couloirs du lycée, la tête haute, le regard fier. elle incarnait tout ce qu'elle déteste à présent, de son coeur maladroit. pourtant, si elle pouvait revenir en arrière, elle supplierait son ancien soi de rester ainsi, dans l'illusion d'une perfection fondée sur des mensonges.
tout n'était que mensonge voilé.
il y avait celui qu'elle aimait depuis des années, celui qui faisait battre son coeur plus grand, le seul qui paraissait véritable dans cette mer de fausseté. mer dans laquelle elle noyait en un sourire. il est le seul qui l'en est extirpé. le seul qui est vu plus en elle que les autres ne voyaient elle-même ou qu'elle ne se voyait véritablement. au travers ses yeux, elle était différente, elle incarnait celle qu'elle avait toujours voulu être.
elle n'était plus fausse, elle devenait authentique, légitime.
en lui, elle voyait une nouvelle réalité, un nouvel univers, et elle aimait s'y inviter.
elle aimait ce qu'il lui faisait ressentir.
comme si elle existait réellement.
comme si elle importait réellement.
comme si elle était unique.
il partageait une rage au fond de lui, qui le rendait différent de tout les autres. elle est tombée amoureuse de sa rage et de sa passion pour la vie.
lui, elle, elle, lui, ils ont plongés dans cette spirale de sentiments, ils ont plongés dans ce gouffre duquel aucun coeur ne revient jamais. jamais intact, du moins.
si elle pouvait la retenir, elle le ferait. elle lui dirait de ne jamais le suivre, de ne jamais l'aimer, de ne jamais plus lui parler.
la oana d'aujourd'hui lui dirait de fuir.
à des années lumière.
de lui, l'amour un peu soudain, un peu trop intense. et de cette amie avec qui elle vivait chaque jour, chaque heure, comme une seconde soeur.
il y avait son premier amour, il y avait sa meilleure amie, et il y avait elle.
à eux trois, ils régnaient sur le monde.
mais, tout règne a une fin.
le leur s'est soudainement achevé,
bang bang,
comme des coups de revolvers,
bonheur envolé.


- depuis ce jour quels ont été les améliorations et les déclins dans votre vie ?
tout a déraillé le nouvel an de janvier 2014. un jour, elle était heureuse. le jour suivant, en une seule nuit, fébrile nuit, tout s'était évaporé.
pouf.
la pire nuit de son existence.
la nuit où il lui vola son innocence, sa pureté, son âme même.
la nuit où elle fut violée.
un mot qu'elle n'ose pas prononcer, un mot qui la terrorise, un mot qu'elle ose à peine penser. elle voudrait tout oublier, elle voudrait s'être débattu, elle voudrait avoir hurlé, elle voudrait l'avoir dit au monde entier.
mais, il était toujours là, dans les couloirs du lycée, dans les couloirs de ses pensées, il la hantait.
elle n'était plus la même. elle ne le fut plus jamais. comme si une partie d'elle était morte cette nuit-là. peu à peu, elle s'est détachée de ce qu'elle connaissait. de ses parents, de sa meilleure amie, et de lui, l'amour passé. lui qui n'avait pas été pour elle cette nuit. lui qui l'avait trompé cette nuit, avec la seule personne qui compta jamais pour elle.
sa meilleure amie.
ensemble.
ils l'ont trahi dans la pire de ses nuits. ils l'ont abandonnés, ils l'ont achevés.
d'elle, ne restait plus que des miettes éparpillés. et pourtant, elle a prétendu. elle est resté avec lui, elle a feint un bonheur vaguement imité, elle a vraiment essayé, d'ignorer la réalité. de demeurer plus longtemps dans ses rêves. de prétendre que rien n'avait changé.
mais, tout avait changé.
et rien ne serait jamais comme avant.
ni elle, ni sa relation avec celui qu'elle avait aimé et sa meilleure amie.
et de ces milles émotions, s'en était trop.
elle a explosé comme une étoile, oana.
elle a explosé sur celui qui lui avait volé son bonheur, elle l'a tabassé, si fort, jusqu'à ce qu'il la frappe en retour. elle a goûté la véritable existence ce jour là. elle a goûté aux saveurs amères de la souffrance. celle qu'elle n'avait jamais véritablement connu jusqu'ici, à peine effleuré. et dans la même journée, lorsqu'ils ont voulu prétendre l'aider, elle a éclaté une seconde fois.
elle a arrêté de prétendre.
elle a rompu avec son premier amour, avec sa première amie, avec son passé, avec ce qu'elle était.
comme si oana avait volé la rage à celui qu'elle aimait.

( 2014 - 2015 ) et elle s'est enfui à l'université, où elle a étudié la poésie. poésie sauvage, poésie fatale, nourrie de leurs visages, et de ses souvenirs. oana était hantée. davantage encore lorsqu'elle a réalisé que ses démons du passé la suivait. les deux amants de la nuit, ceux qu'elle avait autrefois aimé. même université. ils étaient là, étalant leur amour sous ses yeux. ils étaient là, la détruisant peu à peu, ses poèmes devenant de plus en plus obscurs. elle est obsédé par eux, elle les aime encore, l'un comme l'autre, d'un amour différent, mais tout aussi intense. surtout, elle l'aime encore lui. malgré ce qu'il lui a infligé. malgré ce qu'il continua à lui infliger. à tourner autour d'elle, à l'embrasser entre deux couloirs, à s'excuser, s'envoler, revenir, jouer avec son coeur laminé. à ne jamais savoir s'il l'aime. à ne jamais vouloir s'engager avec l'amour. il en a trop peur de cette émotion, presque autant qu'oana. alors, il la fuyait, sans cesse. revenant vers elle pour y goûter de nouveau. puis la quittant pour respirer. rien ne semblait réel, elle vivait comme dans un rêve, elle allait de nouveau exploser.

2016 alors, elle s'est envolée. un an, loin de tout, loin de ses démons du passé, loin de ses émotions. elle a rencontré une nouvelle partie d'elle-même sur la route, elle s'est rencontré d'une certaine façon. seule, mais emplie d'un sentiment de liberté, comme si personne ne pourrait plus jamais la contrôler, la blesser, l'anéantir. elle se sentait presque heureuse. elle se sentait en vie.

fin 2016, début 2017 et lorsqu'elle revient, elle se croit changée. oana, la désillusionnée. ses émotions n'étaient qu'enterrés, ses souvenirs n'étaient que niés. la souffrance est revenue, comme l'hiver s'impose chaque année. et elle s'est demandée si elle ne reverrait jamais le printemps ou l'été, ici, à rockland, dans la ville de ses démons. ses parents n'étaient plus là, envolés à new york, et de sa famille, ne restait que sa soeur. celle qui accepte de l'héberger, la seule qui connaisse le moindre de ses secrets, la seule qui l'empêche de tout arrêter. ici, elle travaille sur elle-même, ses émotions, ses poèmes, entre les mots des auteurs passés dans cette librairie aux mille couleurs. elle se sent presque en sécurité. elle se sentait presque en sécurité. jusqu'à ce qu'ils reviennent à l'assaut, les fantômes du passé.
lui et elle, fiancés, heureux.
lui, prétendant l'être.
elle, se noyant dans l'illusion.
oana le voit dans son regard, il l'aime toujours, et elle aussi, fatalement. on oublie jamais son premier amour. ou le seul qui fut jamais. elle l'aime autant qu'elle le déteste. elle voudrait le rejeter, elle voudrait qu'il s'envole, avec sa prétendue bien aimé.
mais, il est là, avec sa gueule d'ange et son coeur de travers et sa rage presque belle.
il risque de se brûler les ailes, à vouloir voler trop près du soleil, comme icare.
mais, les deux jeunes femmes sont indéniablement ensorcelés par lui.
tic tac, ce n'est qu'une question de temps, avant que tout n'éclate.


- quelles sont vos principales motivations dans la vie ? survivre. ou vivre un peu plus heureuse, un peu plus complète. oublier ce passé oppressant, terrifiant, s'abandonner au présent. ne plus penser à rien. elle ne désire plus grand chose. hormis, partager ses maux au monde au travers ses poèmes. mais, qui voudra d'eux, alors qu'elle n'en veut pas elle-même ?

- pour vous, qu'est-ce que rockland représente ? un mélange de ce qu'elle aime et déteste le plus. sentiments ambivalents ressentis pour le foyer de son bonheur, et le temple de son malheur. rockland incarne les fantômes du passé, ceux qu'elle a voulu fuir et qu'elle se doit d'affronter à présent. ceux qui la terrifient, mais qu'elle affronte aujourd'hui. parce qu'elle n'a pas d'autre choix. elle doit se battre, jusqu'à la mort s'il le faut.


- placez les termes suivants dans l'ordre d'importance, selon vous: famille, amitié, amour, argent, estime de soi, carrière. estime de soi (elle doit la regagner, pour pouvoir être capable de vivre de nouveau avec elle-même et avec les autres, surtout.), famille (ceux qu'elle n'a pas choisi, mais qui vivent dans ses plus importants souvenirs. surtout sa soeur, la seule qui compte véritablement.), amour (l'amour de soi, l'amour des autres, l'amour qui ne détruit pas, tout ce qu'elle ne possède pas.), amitié (ce en quoi elle avait cru croire, ce qui l'a déçu, profondément. peut-elle encore tomber d'amitié avec qui que ce soit ? ), carrière (une carrière idéaliste, des poèmes au delà du monde, au delà des galaxies. elle n'a pas le goût des carrières ambitieuses. elle ne s'imagine pas autrement que magicienne des mots.), argent. (ce qui n'importe pas vraiment, ce qui ne signifie rien, ce dont elle se passerait bien si sa survie n'en dépendait pas.)

- imaginez et décrivez nous une vie idyllique. la vie de ses rêves, la vie sans souffrance, la vie qu'elle avait, il y a cinq ans. elle vivait pourtant dans l'illusion. rien n'est idyllique, rien ne peut l'être. imaginer un tel idéal la ferait tomber de nouveau de très haut, elle a bien trop mal, elle ne peut plus affronter une seule désillusion, un seul obstacle, elle va finir par en crever. pourtant, tard le soir, elle s'imagine ce genre de vie. elle s'imagine avec lui, et même avec son amie passé. elle s'imagine partir autour du monde avec eux. elle s'imagine l'impossible, l'improbable, l'impensable.

- quels sont vos voeux et vos envies pour les cinq prochaines années ? oana, elle voudrait publier ses poèmes. elle voudrait que le monde entier la reconnaisse. elle voudrait avoir la force de poursuivre en justice celui qui l'a détruit cette nuit du nouvel an. même s'il est trop tard. elle veut juste le revoir une dernière fois, et faire le deuil de ce qu'il lui a pris. elle désire le voir clamser en prison.
elle aimerait être avec lui aussi, autant qu'elle aimerait l'oublier, l'effacer. est-ce même possible ? partagée entre amour et haine, ses voeux et ses envies en sont fatalement affectés par une confusion non exhaustive.
oana, elle désire juste avancer, oublier, être comme le reste du monde.
vivre avec cette fade réalité, en un sourire s'éclipsant dans le crépuscule effaçant l'hypocrisie criarde des hommes.


moving too fast—
- ultraviolence, lana del rey. - the night we met, lord huron. - fairy tale, milky chance. - alternate world, son lux. - lithium, nirvana - you're so dark, artic monkeys - waves, dean lewis.


- pseudo/prénom : lost soul. cat - âge : bientôt la majorité officielle, bientôt le bac, amen. :crazy: - pays/région : fort fort lointain. :siffle: - où avez-vous connu le forum : bazzart, my love. I love you - vos commentaires : vous puez véritablement la perfection, mais genre vraiment beaucoup. :2: - personnage : inventé. :aw: - autre : si vous voulez des liens, ma boîte mp est grande ouverte :hehe:
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[b]Cailin Russo[/b] <t5>//Oana Lund</t5>


Dernière édition par Oana Lund le Ven 7 Avr - 23:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 2:18

i'll be there soon—


he hit me and it felt like a kiss.


oana, elle se sentait seule. entre les rires de toutes ces âmes à la beauté éphémère. elle se sentait délaissée. abandonnée. éprouvante sensation, que de devenir île. ils sont tous autour d'elle, elle pourrait les saisir, les effleurer, sentir leur vie vibrer sous leur peau d'argent. mais, elle ne peut pas même les atteindre. comme prise au piège dans un autre univers. elle voit le monde flou, elle voit le monde comme strié de milles lumières, elle voit le monde tel qu'il paraît être.
confus, chaotique, dépotoir à sentiments.
les siennes et les leurs.
oana les contemple de loin, de l'autre côté de la rive. elle se noie et personne ne l'entend, ne la voit, ne ressent ce même déluge qui la brûle au coeur de ses entrailles. comment ne peuvent-ils pas le ressentir ? les flammes s'échappent de son corps, brûlant tout aux alentours.
elle avance entre les corps, comme un fantôme. personne ne la voit, ne l'entend, personne ne se souvient d'oana, celle qui a tout perdu. celle que l'on évite, celle dont on rit, celle qui pourrait se tuer, sans que personne ne le réalise.
pourtant, oana ne peut pas se tuer.
oana s'accroche à la vie, oana l'aime encore, oana désire encore vivre, ressentir, souffrir.
jusqu'à ce que son regard océan s'attarde sur le monstre de ses souvenirs.
la tornade qui la saccagea, la tornade qui lui sourit, comme si tout allait bien.
" est-ce que tout va réellement bien, oana ?
est-ce que tu ne ressens pas encore ce qu'il t'a fait, là, dans ta tête, et dans ton corps, et dans ton âme ?
est-ce que tu ne désires pas l'anéantir, le faire souffrir, le tuer de ta haine déchaînée ? " lui demande son coeur déchiré et son esprit vengeur.
elle le voit, il s'approche d'elle, elle recule, elle est terrifiée par le poids de son regard glacé, le poids de son corps contre le sien, le poids de sa cruauté l'assiégeant.
dès qu'elle pose ses yeux dans les siens, ombre mouvant vers elle d'un pas incertain, ou presque certain, elle revit cette nuit-là.
la nuit où il l'a tué.
elle se souvient de ses bras tenant les siens, fermement. elle se souvient qu'elle a essayé de se débattre. qu'elle s'est mise à hurler, avant qu'il ne calme l'ardeur de sa détresse à coups de baisers déchaînés.
il y avait son corps, plaquant le sien. si proche d'elle, trop proche d'elle, jusqu'à ce qu'il n'y est plus la moindre frontière entre eux. jusqu'à ce qu'il l'en dépossède.
et le va et vient de son plaisir charnel, et le va et vient de sa mort, oana, désabusée, à tout rompre.
elle se souvient de son souffle effréné contre la peau de son visage, la caressant violemment, de ses baisers sur son corps, partout.
plus un centimètre de sa peau ne lui était personnel.
et son regard fou, la fixant elle, l'agneau apeurée se laissant faire, abandonnant, se noyant sans se débattre.
elle s'est abandonnée, cette nuit-là, oana.
elle s'est trahie, elle-même.
elle a perdue sa flamme.
il l'a éteinte, brutalement.
elle est restée, là, à tâtonner dans le noir.
pourtant, dans le noir, tout est plus vif, tout est plus intense, tout est plus réel.
au creux de l'obscurité, elle a tout ressenti, comme si elle le vivait mille fois.
sa robe relevée sur sa cuisse, et la violence de son corps, et de son désir imparable.
finalement, après ce moment presque éternel, après cette souffrance insupportable, après cette honte insaisissable, il est parti.
comme s'il n'avait jamais existé.
il l'a abandonné, là, oana. sur ce lit défait, avec sa robe défaite et son âme défaite.
et tout son monde parti en lambeaux.
elle ne s'est pas relevé avant qu'elle réalise que son coeur battait toujours, que ses yeux voyaient toujours, que son corps vivait toujours.
oana est restée pendant longtemps là, comme une poupée de verre vulgairement délaissée sur le macadam, espérant peut-être se réveiller, réaliser que tout cela n'était qu'un mauvais rêve.
elle attend toujours de se réveiller.

oana est toujours prise au piège dans ce cauchemar bien trop réel. ce soir-là, il est encore là. il la hante. il l'obsède. il s'approche d'elle. les souvenirs sont de plus en plus vifs, au creux de son esprit. elle revoit les détails de son visage, de son corps, de son souffle. sans cesse, encore, encore. il la tue des milliers de fois dans son esprit. il adore ça. elle n'entend pas sa voix lorsque ses lèvres bougent. elle n'entend rien, hormis le cri aigu de son esprit. à l'intérieur d'elle-même, elle hurle, elle se débat, elle le frappe.
et soudainement, c'est ce qu'elle décide de faire.
oana explose comme une étoile, et c'est si beau, et c'est si véritable.
et personne ne peut comprendre la magie du spectacle.
coup de poing venant fendre son visage, puis un second, puis un troisième, elle est née pour ça, pour la violence, pour tout ce qui demande de la rage et du courage. elle voudrait ne jamais s'arrêter. elle voudrait le battre jusqu'à la mort. elle voudrait qu'il souffre, autant qu'elle a souffert. qu'il ne se remette jamais, qu'il finisse par clamser, seul.
elle se demande comment il est possible de pardonner.
elle se demande si quelqu'un en serait capable.
et entre ses poings s'envolant vers lui, elle sent des bras l'entourer, la retenir, tenter de l'arrêter.
elle hurle, elle se déchaîne, elle n'est plus qu'une bête sauvage à contrôler, et à dompter.
elle voit le monstre de ses souvenirs au sol, riant presque, l'accusant de folie démente. la rendant fautive.
lorsqu'elle se retourne, en larmes, oana comprend qu'elle est entre sesbras. le second être coupable de sa mort intérieure. celui qu'elle aime encore si fort, celui qu'elle voudrait embrasser là, leurs lèvres s'emmêlant entre les perles de sang de sa peau écaillée. si proche d'elle, elle sent son odeur, son âme, c'est tout son corps qui le désire et toute son âme qui le hait d'un amour parfaitement incompréhensible.
" que reste t-il de toi, oana ? " semble t-il lui murmurer, alors qu'il l'enlace.
comme s'ils étaient encore ensemble, comme si rien n'avait changé.
mais tout a changé. elle a changé. le monde entier. et lui aussi, surtout.
alors, elle le repousse et lui assène un nouveau coup si violent qu'elle en entend presque sa mâchoire se briser.
oana devient fauve,
oana devient étoile détonante, explosant de l'intérieur, les parcelles de son être projetés pareilles à des comètes sur toutes ces planètes en mouvement.



Dernière édition par Oana Lund le Sam 8 Avr - 1:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 2:25

Mais quelle plume :dead: :dead: :dead: Je suis complexée.
Bienvenue, vraiment j'adore le début de ta fiche, hâte de tout lire le reste :eyes: :luv:
Et puis comme elle est jolie, ta Oana, aussi :rose:
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Ginny Holloway
Ginny Holloway
leave this blue neighbourhood.

petits mots : 624

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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 2:26

Mon dieu, cette plume. :resp: :resp: :resp:
J'ai hâte d'en lire plus. :inlove:

Bienvenue sur le forum, j'espère que tu te plairas ici. cat
Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas ! :kiss:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 4:05

wow, vous êtes des amours, merci pour l'accueil et tous ces beaux compliments  I love you  I love you  I love you je suis vraiment contente que ce début de fiche plaise  :2:
et promis, je n'hésiterais pas  :luv:

au passage, je tenais à ajouter que vous êtes beaux.  :dead:
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Mae Eaton
Mae Eaton

petits mots : 32

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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 11:26

cailin, la plume, le prénom. MON DIEU CE PRENOM AAAAH :omg: :dead: :laugh: :please: :resp:
t'es belle :sad:
tu veux être mon amie ?

bonne chance pour la suite, j'ai tellement hâte de lire plus :inlove:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 16:04

aaw bridget  :bow:  :bow: et ton pseudo, je le love  I love you t'es vraiment vraiment vraiment belle aussi  :dead:
voui soyons amies  :kiss:
merci pour cet accueil, et tout ces beaux compliments  I love you
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Bonnie Wakefield
Bonnie Wakefield
i stand in front of a masterpiece.

petits mots : 226

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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 16:12

Emory Lozano a écrit:
Mais quelle plume :dead: :dead: :dead: Je suis complexée.
Same :mdr: :cute:

Bienvenue parmi nous, amuse toi bien ici. I love you
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 16:13

wow, cette plume, je suis fan :dead:
bienvenue parmi nous et bon courage pour le reste de ta fiche I love you
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 17:15

bonnie mais non faut pas, vous avez tout les deux de très belles plumes et je love vos persos :bow:  elle est tellement belle emma aussi :dead: c'est ma déesse :resp:
mercii pour l'accueil cat

milan oh, james, best actor ever :2: merciii :rose:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 17:48

cailin est canon :pervy: bienvenue parmi nous ma jolie :aw:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 17:50

et que dire de zoey  :dead:
merci jolie bobbi  I love you (j'adore le pseudo  :2: )
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 18:31

qu'elle jolie frimousse tu as! Je ne la connaissais point mais bienvenue!
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 20:28

merciii I love you
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Moïra Boehler
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 20:32

cailin, tellement belle. I love you
bienvenue. :bril: :bril:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 21:45

bienvenue parmi nous. :sad2: :white:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 22:08

avalanche de beauté, di caprio et dobrev, vous êtes beaux :dead: :dead: merci pour l'accueil cat  
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptyVen 7 Avr - 23:32

oh, mon dieu. :sad2: :dead: c'est vrai que t'envoie du lourd,
avec ta plume et ce personnage. :scream: :green: :ouh:
j'suis aussi fan d'ton pseudo, il sonne trop bien en bouche. :oops: :eyes2:
finalement, russo et cet avatar. :excit: :1:
bienvenue ici. :rose:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptySam 8 Avr - 1:08

gosh, merci pour tout ces compliments, je vais finir par rougir.  :oops:  cat mais bon clairement, t'envoie aussi du lourd avec ton vava, ton perso, le pseudo   :bow:
mercii en tout cas.  :4:  
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Natalia Lindberg
Natalia Lindberg
with my feelings on fire, guess i'm a bad liar

petits mots : 427

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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) EmptySam 8 Avr - 11:23

Oh une assistante-libraire :eyes: Nat cherche justement des employés haha. On doit pouvoir se trouver un petit lien du coup :mini: (et je valide ta plume omg)
Bienvenue par ici ! :inlove:
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MessageSujet: Re: she wore poetry. (oana)   she wore poetry. (oana) Empty

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