(2017) the greatest; featuring nana.

the greatest.

feat. nana & avery.

Elle avançait, de cette démarche douce et délicate, n'appartenant qu'à une danseuse. Elle semblait si légère, on pourrait presque croire qu'elle serait capable de s'envoler si le vent soufflait trop fort. La belle, elle dévale les rues de rockland, lunettes sur le nez, café en main. La matinée avait été longue, lui retirant quelques heures de sommeil, mais ça valait le coup. Une matinée passée avec les éternels amis, à danser, préparer divers projets inutiles, des numéros à poster sur internet. Lara, elle s'améliorait de jours en jours, mais cette gamine était trop têtue. Elle ne supportait aucune critique que la danseuse professionnelle lui faisait. Pourtant, le milieu, elle le connaissait, et si elle avait une certaine réputation aujourd'hui, c'était grâce à sa détermination. Elle avait juste espoir qu'elle puisse réussir aussi bien qu'elle même l'avait fait. Elle avait du potentiel, la Lara, il suffisait juste d'attendre qu'elle soit enfin prête pour se lancer. Mais les abonnés l'adoraient. Puis il y avait eu ce Rock avec Eddie, qui avait assuré, comme bien souvent. Elle avait hâte d'enfin filmer cette prestation qui serait géniale, elle n'en doutait absolument pas.

La miss, elle allait probablement profiter de son après midi pour se reposer, pour ensuite ressortir ce soir. Ils se retrouvaient, encore une fois, dans les studios de danse pour pouvoir encore une fois exprimer leur passion, et ensuite, probablement iraient-ils boire quelques verres. Quoi qu'il en soit, ce soir, Avery elle avait déjà hâte d'y être. Certains trouvaient les artistes ridicule, aimer autant un art, s'y investir, y mettre son corps tout entier. Pourtant, Avery, c'est ce qu'elle faisait. Et même là, dans la rue, elle attirait les regards. Parce que comme toujours, dés que ses écouteurs étaient vissés sur ses oreilles, elle était dans sa propre bulle, et sa propre bulle se résumait à la danse. Donc sans grande surprise, avec les chansons de Porcelain Black qui s'enchaînaient les unes après les autres, la belle n'avait qu'une seule envie, danser. Un déhanché par là, les épaules qui bougeaient en rythme avec sa musique. Certains trouvaient ça étrange, bizarre même, surtout dans une petite ville comme Rockland. A New York, elle avait toujours fait ça, les gens s'en foutaient. Elle avait même même organisée un mash-up en plein time square lorsqu'elle étudiait encore. Elle avait lancé un appel, et si au final, le résultat avait été top, les gens l'avaient d'abord regarder bizarrement, se demandant ce que cette nana pouvait bien faire en train de se déhanché sur la place la plus connue et la plus touristique de New York. Aujourd'hui, on se souvenait d'elle comme l'organisatrice du Mash-up, et la voir danser était presque un truc que les gens espéraient. Mais a Rockland, elle semblait passer pour une idiote.

Puis finalement, alors qu'elle détournait le regard, prête à traverser la rue, la brunette, elle vit ce petit attroupement. Quelques personnes seulement. Et rapidement, elle eu un sourire qui s'étirait sur ses lèvres. La demoiselle, elle finie par la traverser cette rue, et là, elle tirait sur ses écouteurs. Pour la sortir de ses rêveries, c'est qu'il fallait vraiment avoir un truc. Et cette blondinette, ce truc, elle l'avait. Avery, il lui arrivait de la voir, souvent. Parce que justement, elle performait sur la route qui la menait jusqu'à chez elle. Alors quand elles étaient là au même moment, le regard d'Avery était toujours attiré par cette demoiselle dont elle ne savait rien, outre le fait qu'elle était talentueuse. Et une danseuse en plus dans la troupe, ça pouvait être intéressant, surtout qu'ils n'avaient pas de contemporaine. Elle n'avait jamais évoqué cette demoiselle à sa petite troupe, mais qu'importe. Ils étaient toujours ouvert pour de nouvelles recrues, et Avery savait que ça leur ferait plaisir de savoir qu'elle en avait déniché une. Cette demoiselle, elle avait le mérite d'être vue. Elle avait le mérite d'avoir son travail récompenser. Parfois, elle en profitait pour laisser quelques billets, pour repartir aussi vite qu'elle était venue. Elle ne s'était jamais présentée, elle n'avait jamais pris la peine de la féliciter pour son travail. La brunette, elle s'arrêtait au niveau des spectateurs, souriant en voyant la passion qu'elle mettait. Aux yeux de la brune, le talent y était pour quelque chose, mais la passion rajoutait une couche. Et elle l'avait, cette passion. Cette flamme qui brillait dans le regard d'Avery à chaque fois que ses pieds foulaient le sol d'une piste de danse.

Lorsqu'elle terminait sa prestation, elle attendit. Parmi les personnes arrêtées, certaines se dispersaient sans rien laisser tandis que d'autres le faisait. Et ce n'est que lorsqu'Avery pu enfin avoir la certitude que personne ne viendrait les déranger qu'elle s'avançait. « Hey. » commençait-elle. « Ca fait plusieurs fois que je passe. Et je pouvais pas passer une autre fois sans venir te dire que sincèrement, tu es vraiment talentueuse. Et crois moi, des danseurs doués j'en ai vu. Mais toi, t'as ce truc. Ce truc qu'on explique pas. Et c'est probablement pourquoi ton travail est aussi extraordinaire. » Elle n'était pas toujours très doué pour abordé les gens. La maladresse, ça la connaissait. Mais autant commencer en douceur. « J'm'appelle Avery. Avery Wilcox. » fini-t-elle par simplement dire, histoire que la miss, elle sache à qui elle parle. « Et toi, c'est quoi ton p'tit nom ? »  

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MACFLY

t'as l'habitude de revenir ici. souvent. même si tu varies les lieux. les endroits. mais ici. t'as toujours cette impression. que c'est mieux. que tu es mieux. que le public est mieux. t'en sais rien, à vrai dire. simplement un pressentiment. t'as l'impression que ça rapporte plus, ici. les passants plus généreux. le public plus enclin à donner. et toi, t'as besoin de recevoir. tous les jours. pas uns où tu ne danses pas. chez toi ou ici, dans la rue. tu peux pas te passer de la danse, toi. c'est ton échappatoire. c'est ton souffle d'air. c'est ta façon d'être. danser, c'est ta vie. c'est ta façon de communiquer. ta façon de montrer ton bonheur, ta tristesse. peu importe. tu ne sais faire que ça, toi. c'est avec rob que t'as le plus appris. avec rob que t'as appris à communiquer. c'est pas rare, nana. c'est pas rare que tu transmettes tes pensées par tes mouvements. c'est tout l'art du contemporain. ton art. tu sais pas comment ça t'es venue. quand t'étais dans ta chambre. quand t'étais qu'une enfant. t'as commencé à danser. c'est devenu ta bulle. c'est devenu ton quotidien. tu te libérais. tu t'évadais. t'oubliais les coups de ton père. t'oubliais les regards désolés de ta mère. cette mère qui ne t'a jamais aidée. qui ne t'a jamais sauvée. cette mère qui disait rien. et toi, couverte d'hématomes. tu dansais.
et tu danses toujours. ta passion. tu danses dans cette rue depuis des heures. te laissant que quelques secondes de répits entre deux prestations. tu les remercies toujours. ceux qui te regardent. ceux qui te donnent de l'argent. et, tu remarques certains visages. ceux qui viennent régulièrement. ceux qui donnent, ceux qui ne donnent pas. ceux qui sourient. tu analyses. tu apprécies. et, aujourd'hui, rien n'échappe à la règle. pas même cette brune qui s'approche de toi. tu l'as déjà vu. tu le sais. hey. ca fait plusieurs fois que je passe. et je pouvais pas passer une autre fois sans venir te dire que sincèrement, tu es vraiment talentueuse. et crois moi, des danseurs doués j'en ai vu. mais toi, t'as ce truc. ce truc qu'on explique pas. et c'est probablement pourquoi ton travail est aussi extraordinaire. tu arques un sourcil, gênée. ton regard qui évite celui de la brune. sûrement même que le sang te monte aux joues. t'es trop facilement perturbable, gamine. surtout quand on te complimente. t'as pas l'habitude. t'en as rarement, toi. des compliments. à part de la part de lola. ou de zeke. c'est tout. tu n'as qu'eux, après tout. j'm'appelle avery. avery wilcox. et toi, c'est quoi ton p'tit nom ? et tu la regardes avant tes grands yeux ronds. je. je m'appelle nana. que t'arrives enfin à articuler. enfin annabelle. pachkova. que tu souffles avec ton accent. la gamine russe toujours présent. celui que t'as depuis ta naissance. et instinctivement, tu tends ta main vers elle. la dernière fois que quelqu'un t'a interpellé. c'était rob. c'était y'a cinq ans. je. j'pense que vous devez vous tromper. que tu souffles. j'pense pas être talentueuse. j'me débrouille. que tu dis, encore. t'es pas modeste. t'as juste pas confiance en toi, nana. pas assez. jamais.

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